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Cest l’odeur nausĂ©abonde dĂ©gagĂ© par ce corps qui a attirĂ© son attention. «Je suis rentrĂ© du travail ce matin puisque j’ai travaillĂ© cette nuit. Au moment de me coucher, je constate que la maison sent mauvais. Pendant que je cherche ce qui sent, c’est alors que je dĂ©couvre en soulevant le matelas, le corps de mon grand frĂšre », raconte en sanglotant Beti Saye, sous le coup de Jene suis pas nĂ©e dans le bon corps de Mafuyu Konishi (2021) Synopsis Moyenne 17.0 13 votes TRES BON NĂ©e dans un corps d'homme et souffrant de dysphorie de genre, l'auteure est entrĂ©e dans un processus de rĂ©appropriation de son corps grĂące Ă  la chirurgie de rĂ©attribution sexuelle. Lefrançais — la dynamique du dĂ©clin - Le rapport Ă  l'histoire - Les dĂ©rives de notre temps - Le cloaque politique canadien - Immigration et Grand Remplacement - GĂ©opolitique — Union europĂ©enne - GĂ©opolitique — Russie - La crise mondiale et sa gĂ©opolitique - Je suis convaincue depuis mon adolescence que mon nez est difforme, raconte Marion, 28 ans. Mon entourage a beau me contredire, je ne peux pas en dĂ©mordre.J'ai vu rĂ©cemment un chirurgien Handball "NĂ©e dans le mauvais corps", l’ancienne brestoise Louise Sand arrĂȘte sa carriĂšre Mercredi 09 janvier 2019 08:37 Handball. "NĂ©e dans le mauvais corps", l’ancienne brestoise Louise Nouveau Site De Rencontre Francais Gratuit. De notre envoyĂ©e spĂ©ciale Ă  Chicago Sabrina a sorti les photos de classe de son fils, Ryan, depuis son entrĂ©e en maternelle. A 3 ans, c'est un petit garçon blond, aux cheveux trĂšs courts et au regard sĂ©rieux. Puis les cheveux s'allongent, retenus par une barrette. Les vĂȘtements se fĂ©minisent. Sur le cinquiĂšme clichĂ©, on voit une jolie fillette aux longues mĂšches blondes qui porte un chemisier ultra-girly. Ryan a aujourd'hui 11 ans. On la rencontre dans ce petit pavillon de la grande banlieue de Chicago, oĂč ses parents se sont installĂ©s pour lui permettre de bĂ©nĂ©ficier d'une Ă©cole plus tolĂ©rante que celle du quartier ouvrier oĂč ils habitaient jusque-lĂ . Dans cette salle de jeux remplie de poupĂ©es, de peluches et de bijoux, c'est une prĂ©ado bien dans sa peau, potelĂ©e et volubile, qui adore les bracelets brĂ©siliens et les soirĂ©es pyjamas avec ses copines. Elle dit juste qu'elle se sent comme "une fille dans son coeur et un garçon dans sa tĂȘte". Pour ses parents, Ryan est une "tomgirl", une fille manquĂ©e, comme il existe des "tomboys", des garçons manquĂ©s, insiste Sabrina, qui considĂšre que leur enfant se situe dans "une zone grise" Aujourd'hui, elle se comporte en fille, mais, contrairement aux enfants transgenres, elle ne rejette pas son sexe. On l'aime et on la soutiendra, quoi qu'elle choisisse. Mais personne ne sait comment elle Ă©voluera."Ryan est suivie au Lurie Children's Hospital, le grand hĂŽpital pĂ©diatrique de Chicago, au sein du service spĂ©cialisĂ© "dans le genre et la sexualitĂ©" créé il y a un an par le docteur Robert Garofalo. Sa clinique, la quatriĂšme de ce type aux Etats-Unis et la premiĂšre du Midwest, prend en charge soixante-quinze enfants qui, comme Ryan, prĂ©sentent une "dysphorie du genre", le terme utilisĂ© aux Etats-Unis pour parler de ceux qui ne se sentent pas en adĂ©quation avec leur sexe de naissance. Un petit garçon qui aime porter des robes De jeunes garçons qui se comportent comme des petites filles, des petites filles qui veulent vivre comme des garçons et, entre les deux, toute une palette de nuances. Le plus jeune a 4 ans. C'est un petit garçon d'origine hispanique qui aime porter des robes, terriblement malheureux depuis que son pĂšre lui a coupĂ© les cheveux. Un autre, Ă  13 ans, hĂ©site sur son identitĂ© un jour il se sent fille, le lendemain, garçon. Et pourquoi pas ? Nous leur disons que ce n'est pas grave, affirme le docteur Scott Leibowitz, pĂ©dopsychiatre. Nous leur expliquons qu'ils peuvent ĂȘtre qui ils veulent, et que cela ne doit surtout pas affecter les autres aspects de leur vie." Ici, on considĂšre le genre comme un spectre large, une entitĂ© "fluide", qui Ă©volue dans le temps, et ne se laisse rĂ©duire Ă  aucune case... Notre monde nous enferme dans des concepts binaires. Il faut ĂȘtre un homme ou une femme, un mĂąle ou une femelle. Mais de nombreux enfants n'entrent pas dans ces cases. Cela met les gens mal Ă  l'aise, mais c'est comme ça".Dans l'Ă©quipe du "docteur G.", comme l'appellent affectueusement ses patients, un pĂ©diatre, une assistante sociale, un endocrinologue, un pĂ©dopsychiatre et une psychologue proposent une approche pluridisciplinaire, avec toujours, en toile de fond, une immense bienveillance. Evidemment, vue des Etats-Unis, la polĂ©mique française sur le genre paraĂźt complĂštement dĂ©suĂšte. N'en dĂ©plaise Ă  ceux qui s'indignent qu'on puisse simplement questionner la frontiĂšre entre les sexes et refusent qu'on diffuse dans les Ă©coles - et mĂȘme Ă  la tĂ©lĂ©vision ! - un film comme "Tomboy", portrait sensible d'une petite fille garçon manquĂ©, cette approche psychorigide est totalement hors de propos. Quel prĂ©nom ? Quelles toilettes ? VoilĂ  plusieurs annĂ©es qu'aux Etats-Unis, mais aussi aux Pays-Bas, en Belgique, en Argentine ou encore au Canada, la question des enfants transgenres se pose dans les Ă©coles, les lycĂ©es et les universitĂ©s, entraĂźnant mille dĂ©bats. Qu'est-ce qui caractĂ©rise un garçon, qu'est-ce qu'une petite fille ? Jusqu'oĂč faut-il encourager la dĂ©termination des enfants ? Doit-on les appeler par le prĂ©nom qu'ils se sont choisi, alors que l'Ă©tat civil refuse de leur donner raison ? Et enfin, question qui pourrait - Ă  tort - passer pour dĂ©risoire quelles toilettes ces enfants doivent-ils utiliser Ă  l'Ă©cole ? "M'autoriser Ă  aller chez les garçons, c'est me reconnaĂźtre pour ce que je suis", dit Sade, 15 ans, adolescent aux cheveux ras et au visage fermĂ©, bouleversĂ© d'avoir reçu un avertissement pour avoir utilisĂ© les sanitaires des garçons dans son lycĂ©e. On lui a proposĂ© des toilettes "neutres", dont il fallait demander la clĂ©. "C'Ă©tait trop ostentatoire. Je ne veux pas attirer l'attention sur moi de cette maniĂšre." La petite Ryan aussi s'est vu refuser l'accĂšs aux lavabos des filles. "C'est le cĂŽtĂ© puritain des AmĂ©ricains, s'enflamme son pĂšre. Mais de quoi peuvent-ils bien avoir peur ?" Le docteur G. intervient souvent dans les Ă©tablissements scolaires, pour expliquer, rassurer, dĂ©dramatiser. "L'idĂ©e, c'est d'avoir une approche globale avec l'enfant bien sĂ»r, mais aussi toute la famille, et l'Ă©cole. C'est tout le systĂšme dans lequel vivent ces enfants qu'il faut prendre en compte, explique-t-il. Pour les parents, c'est une souffrance inimaginable d'Ă©lever un enfant transgenre..." DĂ©pression, drogue, suicide... Extraverti et chaleureux, ce mĂ©decin spĂ©cialiste de la lutte contre le sida est terriblement Ă©mu quand il Ă©voque le sujet il en a tant rencontrĂ© de ces jeunes transgenres rejetĂ©s par leur famille, confrontĂ©s Ă  la dĂ©pression, la drogue, la prostitution, le suicide et l'automutilation. "J'en avais assez de soigner des ados transgenres malades du sida." C'est pourquoi il a créé cette clinique qui accueille les patients dĂšs 3 ans, afin de "les traiter comme des enfants, et de tout mettre en oeuvre pour leur permettre de grandir dans un environnement sĂ»r". Le centre, installĂ© dans de vastes locaux au deuxiĂšme Ă©tage du plus prestigieux hĂŽpital pĂ©diatrique de Chicago, financĂ© par deux figures de l'establishment - elles-mĂȘmes adultes transgenres -, n'a rien d'une obscure officine "J'ai expliquĂ© que d'ici cinq Ă  dix ans il y aurait des centres comme celui-lĂ  dans tous les hĂŽpitaux. L'hĂŽpital a parfaitement compris l'intĂ©rĂȘt d'ĂȘtre pionnier", explique Bob Garofalo, dont la clinique devrait avoir doublĂ© de taille dans deux ans. En Argentine, Manuel, 6 ans, est officiellement devenu Luana. Une premiĂšre, pour un enfant si jeune. REUTERS/Stringer Combien de jeunes sont concernĂ©s ? Aucune Ă©tude ne porte spĂ©cifiquement sur les enfants. Une enquĂȘte menĂ©e Ă  San Francisco il y a deux ans Ă©value Ă  prĂšs de 2% la proportion de lycĂ©ens et Ă  1% celle d'Ă©tudiants qui se dĂ©finissent comme transgenres ou se disent concernĂ©s par des troubles du genre. Une autre, menĂ©e Ă  MontrĂ©al, affiche des taux plus importants. Mais ne pas cerner l'ampleur du sujet autorise-t-il pour autant Ă  le passer sous silence, encourageant les fantasmes mais interdisant toute prise en charge ? InvisibilitĂ© totale en France "En France, c'est le nĂ©ant, soupire Julie Mazens, cofondatrice du site TXY Libre d'ĂȘtre n'a aucune donnĂ©e, car chez nous tous ces enfants sont contraints Ă  une totale invisibilitĂ©." Et quand un pĂ©dopsychiatre accepte un patient, en toute discrĂ©tion, c'est souvent avec l'idĂ©e, largement imprĂ©gnĂ©e de psychanalyse, de le guĂ©rir. Rien de tel aux Etats-Unis, oĂč la plupart des mĂ©decins, comme le docteur Garofalo, refusent de considĂ©rer la "dysphorie du genre" comme une maladie. Ici, on ne "soigne" pas, on accompagne "Il ne viendrait plus Ă  l'idĂ©e de quiconque de soigner l'homosexualitĂ©", explique le mĂ©decin. En 2012, l'Association amĂ©ricaine de Psychiatrie a sorti les "troubles de l'identitĂ© du genre" de la liste des maladies mentales. Des mouvements d'Ă©tudiants, parmi les plus radicaux, exigent mĂȘme la reconnaissance d'un troisiĂšme pronom personnel, ze, Ă  cĂŽtĂ© de he "il" et she "elle" ! Tout de mĂȘme, on s'interroge. Que des adultes dĂ©cident de changer d'identitĂ©, soit. Mais est-il raisonnable de prendre en charge le dĂ©sir d'enfants si petits ? Que peut savoir un enfant de 4 ans de son identitĂ© ? La formation du genre est prĂ©cisĂ©ment une question pĂ©diatrique, rĂ©torque Robert Garofalo. Il ne se construit pas Ă  l'Ăąge adulte, ni mĂȘme Ă  l'adolescence, mais Ă  3, 4, 5 ans."A 2 ans dĂ©jĂ , Ryan flashait sur le rose et les paillettes et se dĂ©guisait en Blanche-Neige. Son pyjama sur la tĂȘte en guise de longue chevelure, il chantait "Un jour mon prince viendra". Plus tard, quand leur entourage a taxĂ© les parents de complaisance, ils ont ĂŽtĂ© tous les jouets de fille de la chambre de leur enfant. "On me disait que je ne passais pas assez de temps avec lui", raconte Chris, le pĂšre, qui l'emmĂšne alors jouer au football amĂ©ricain "Peine perdue ! Ryan dansait sur la pelouse au lieu d'attraper la balle." Les parents sont-ils responsables ? Les parents sont-ils responsables de ces "troubles" ? "Les psychiatres me renvoyaient une image qui ne nous correspondait pas, dit Sabrina. Je ne suis pas dominatrice. Mon mari n'est pas effacĂ©. Et non, je n'ai jamais rĂȘvĂ© d'avoir une fille." Des mĂ©decins leur parlent d'une clinique rĂ©putĂ©e au Canada, qui pourrait peut-ĂȘtre "guĂ©rir" leur enfant. La liste d'attente est longue. Ils hĂ©sitent, puis laissent tomber. La rencontre avec le docteur G. a Ă©tĂ© une dĂ©livrance "Ryan n'est pas malade. Pourquoi ne pas la laisser explorer son identitĂ© ?" Contrairement Ă  une idĂ©e reçue, la plupart des enfants avec des dysphories du genre ne deviennent pas des adultes transsexuels... Ni d'ailleurs des homosexuels Ce sont deux sujets diffĂ©rents. Certaines personnes ne sont pas nĂ©es dans le bon corps, et cela n'a rien Ă  voir avec l'attirance qu'elles peuvent avoir pour l'un ou l'autre sexe, insiste le docteur Leibowitz. Dans les groupes de parole, les parents veulent savoir comment leur enfant va Ă©voluer. Mais personne ne peut le prĂ©dire." Mais faut-il cĂ©der aux demandes d'un jeune enfant, au risque de l'influencer ? Le docteur Lisa Simmons, spĂ©cialiste de l'adolescence, ne nie pas la difficultĂ©. Tout, pour elle, rĂ©side dans la finesse du diagnostic "Une dysphorie du genre, pour ĂȘtre avĂ©rĂ©e, doit rĂ©pondre Ă  trois critĂšres, explique-t-elle. Un elle doit ĂȘtre persistante. Deux constante. Trois insistante." A partir de lĂ  seulement le patient entrera dans un processus de "transition" vers l'autre sexe, comme disent les transsexuels. Comment faire qu'elle s'accomplisse au mieux ? LĂ  encore les experts sont rares, et la littĂ©rature, bien maigre. Il s'agit plutĂŽt de codes de bonne conduite, Ă©tablis par les rares mĂ©decins qui s'intĂ©ressent au sujet. La "transition sociale" La premiĂšre phase n'est pas mĂ©dicale ; c'est ce que les mĂ©decins appellent la "transition sociale" permettre Ă  l'enfant de s'habiller comme il veut, de changer de nom pour ses proches s'il le souhaite. Quand, Ă  7 ans, Ryan a demandĂ© Ă  se dĂ©guiser en princesse pour la soirĂ©e d'Halloween, Sabrina, qui avait dĂ©jĂ  cĂ©dĂ© sur les robes Ă  la maison, a dĂ©cidĂ© qu'il Ă©tait temps de cesser de lutter contre l'Ă©vidence et de la laisser vivre sa vie. "Quel mal y a-t-il Ă  ça, aprĂšs tout ? L'essentiel, c'est qu'elle soit bien dans sa peau." DeuxiĂšme Ă©tape, Ă  l'entrĂ©e de l'adolescence le traitement qui va bloquer la pubertĂ©. TrĂšs controversĂ©s - notamment en France -, ces inhibiteurs peuvent ĂȘtre administrĂ©s aux Etats-Unis dĂšs 12-13 ans sur simple consentement Ă©crit du patient. Avantage ils n'entraĂźnent pas, selon ces mĂ©decins, d'effets irrĂ©versibles ; si l'enfant suspend son traitement, la pubertĂ© reprendra son cours. "C'est une maniĂšre d'appuyer sur le bouton pause", explique le docteur G., qui prĂ©conise d'administrer le traitement de façon prĂ©coce, avant l'apparition des premiers signes de la pubertĂ©, souvent trĂšs douloureusement vĂ©cus par les enfants transgenres. TroisiĂšme Ă©tape Ă  15 ans, Ryan devra faire un choix. Redevenir un garçon ou prendre des hormones qui lui permettront d'amorcer sa transformation en femme. "On n'en est pas encore lĂ , dit Sabrina. Chaque chose en son temps." Ce corps qui trahit Cette troisiĂšme Ă©tape, lourde de consĂ©quences, Sade, le garçon manquĂ© qui ne supporte plus ce corps qui le trahit, s'apprĂȘte Ă  la franchir. Avant d'entreprendre son traitement, il a rencontrĂ© par trois fois un psychologue Ă  la clinique. Est-ce assez ? Ce n'est pas un problĂšme mental. Quand tu sais qui tu es, tu n'as pas besoin de psy", rĂ©torque-t-il, avec le ton tranchant de ses 15 11 ans, Sade a d'abord cru ĂȘtre lesbienne. En fouillant sur internet, elle dĂ©couvre que c'est plus compliquĂ©. "Pour les gens comme nous, le web a tout changĂ©. J'ai dĂ©couvert ce qu'Ă©tait la dysphorie du genre, dont je n'avais jamais entendu parler. Et surtout que je n'Ă©tais pas seule." Sa rencontre avec le docteur G. a Ă©tĂ© une seconde naissance "Je n'osais pas y croire. Pour la premiĂšre fois, on me comprenait d'emblĂ©e et je n'avais pas Ă  tout expliquer." Sade se comporte en garçon, exige que ses parents le traitent comme tel et les foudroie du regard quand ils se trompent. Mais de temps en temps, il/elle ne s'interdit pas de mettre du vernis Ă  ongles... L'opĂ©ration pas un passage obligĂ© Comme de nombreux transgenres, Sade se dĂ©finit comme un ĂȘtre "neutre", qui refuse d'"entrer dans une boĂźte" et veut "juste" ĂȘtre lui-mĂȘme. Ses parents sont tombĂ©s des nues quand leur enfant leur a avouĂ© qu'il cachait ses seins sous des bandages. Aujourd'hui, ils soutiennent Sade de leur mieux, mĂȘme si la rapiditĂ© de sa dĂ©cision et le coĂ»t des traitements qui ne sont pas pris en charge par leur assurance les effraient dollars pour les tests hormonaux, dollars pour les injections, sans parler des consultations. "On ne sait pas trĂšs bien combien cela va finir par coĂ»ter, mais ça peut vite devenir un problĂšme, murmure Tom, le pĂšre. Je voudrais qu'on puisse gagner du temps. Sade est si jeune. Et s'il changeait d'avis ?" Ne rien commettre d'irrĂ©versible. C'est l'obsession de tous les parents, avant l'ultime Ă©tape la chirurgie. Sade ne l'envisage pas pour l'instant. Pour Ryan, il est bien trop tĂŽt pour y penser. Le docteur Garofalo est d'ailleurs loin d'ĂȘtre un prosĂ©lyte du bistouri. "La chirurgie n'est pas du tout une Ă©tape obligĂ©e. De nombreux adultes transgenres sont parfaitement Ă  l'aise avec leur corps et ne ressentent ni le besoin ni l'envie d'ĂȘtre opĂ©rĂ©s." Un jour, des parents lui ont demandĂ© d'opĂ©rer leur fils de 9 ans ! "Ils prĂ©tendaient que si je ne lui crĂ©ais pas un vagin, il allait se suicider. J'ai rĂ©pondu qu'il n'en Ă©tait pas question. Je ne suis pas fou !" Quelquefois, pourtant, ce choix aussi radical que rarissime est vital. Ce sexe qui lui fait horreur A 14 ans, Amya attend comme une libĂ©ration l'opĂ©ration qui la dĂ©livrera de ce sexe de garçon qui lui fait horreur "Il faut que ça parte, le plus vite possible", dit cette jolie Black qui rĂȘve de devenir mannequin. Elle devra attendre sa majoritĂ©, mais sa volontĂ© semble inĂ©branlable. Quand elle est nĂ©e, Amya s'appelait Ariel un petit garçon qui voulait toujours imiter sa soeur jumelle et rĂȘvait de devenir pom-pom girl au lieu de jouer au foot. L'ado raconte une enfance solitaire, les brimades, une angoisse sourde et mystĂ©rieuse. Ses rĂ©sultats scolaires s'en ressentent. Il redouble. A 11 ans, Ariel avoue Ă  sa mĂšre qu'il aime un garçon. Convaincue depuis longtemps que son fils est gay, elle le rassure "Ce n'est pas grave." Mais, pour le pĂšre d'Ariel, c'est trop violent. "Il a dit que notre fils Ă©tait trop jeune, qu'il n'Ă©tait pas question d'en discuter." Convaincu d'ĂȘtre une fille, Ariel dĂ©cide cependant de ne plus jamais parler de son "problĂšme" "Je voulais que ma famille soit heureuse." Ses parents se sĂ©parent, puis se remarient deux ans plus tard. Le jour de la noce, Ariel, 13 ans, qui aurait tant voulu mettre une jolie robe, s'isole et pleure toutes les larmes de son corps. Pour sa mĂšre, c'est le dĂ©clic. "J'ai rĂ©alisĂ© combien mon bĂ©bĂ© allait mal." Elle finit par consulter. Le verdict tombe, catĂ©gorique "Ariel n'est pas nĂ© dans le bon corps." A 13 ans, Ariel est devenu Amya, au moins pour ses proches. Visiblement, ses annĂ©es de souffrance ont laissĂ© des traces. Elle a peu d'amies, rĂȘve de dĂ©mĂ©nager. Elle voudrait tant pouvoir prendre un nouveau dĂ©part... "Si seulement j'avais su plus tĂŽt, soupire sa mĂšre, les larmes aux yeux. Cela me brise le coeur de penser qu'elle a Ă©tĂ© si seule." C'est pourquoi elle tĂ©moigne Ă  visage dĂ©couvert, avec sa fille Il n'y a pas de honte. Il faut au contraire en parler. Aucun enfant ne doit avoir Ă  cacher ce qu'il est, Ă  souffrir juste Ă  cause d'un prĂ©jugĂ© ou de l'ignorance."Trente ans aprĂšs les bouleversements entraĂźnĂ©s par la rĂ©volution arc-en-ciel et la reconnaissance des gays, un nouveau tabou est en train de se briser la question transgenre est dĂ©sormais dĂ©battue sans hystĂ©rie dans la presse et Ă  la tĂ©lĂ©vision amĂ©ricaines. Signe des temps depuis le 13 fĂ©vrier dernier, Facebook a introduit l'option "transsexuel" et "intersexuel", dans ses choix de genre. Hello Neneh, Tu t'es rĂ©veillĂ©e avec du sang neuf, tu t'es rĂ©veillĂ©e avec une petite lueur qui te dit "j'ai le choix, je peux faire des choses, ma vie est entre mes mains" et cela est trĂšs crĂ©atif, porteur de force. Ceci dit, ne t'interdit pas la colĂšre sur ce chemin-lĂ , ne t'interdit pas d'ouvrir les yeux sur ce qui ne te convient pas, t'Ă©nerve, t'insuporte, d'en parler, de rĂąler dessus, parce que c'est Cela qui nourrit la force en nous. Plus exactement, c'est en empĂȘchant nos colĂšres et luciditĂ©s de s'exprimer qu'on tue la force vitale en soi et qu'on finit par ne plus avoir la force de vivre. Je ne dis pas que ta dĂ©pression est de ta faute, hein? Ce que tu as vĂ©cu et vis encore est difficile, ces vexations, cette impression de ne pas vivre comme tu le voudrais, cette humiliations de ton pays qui n'a jamais Ă©tĂ© rĂ©parĂ©e, qui est mĂȘme ravivĂ©e en travaillant pour des japonais je connais trĂšs mal l'histoire de ton pays, si tu veux m'en dire plus, je te lirai avec plaisir $🙂 , bref, tout cela dĂ©bouche logiquement sur de la confusion qui suis-je? qu'est-ce que je veux? pourquoi je me sens mal?, du mal de vivre, de la colĂšre renfermĂ©e, la pire! $🙅 . Donc moi, je dis mille fois oui au fait d'avoir des rĂȘves, de te dire que tu pourras changer des choses, que tu pourras aider des gens en difficultĂ© mentale, que tu pourras changer des choses pour ton pays. Imagination ridicule dis-tu, stupide prĂ©tention? non, pas du tout! Mais rĂȘve, la base premiĂšre nĂ©cessaire qui se transforme ensuite Ă  la fois en joie de vivre et en projets concrets! Ne rĂ©frĂ©ne pas tes rĂȘves, ne te force pas Ă  ĂȘtre rĂ©aliste jusque dans tes rĂȘves! Autorise-toi Ă  voir grand Ă  aller vers ce qui te plait. Pourquoi est-ce que ça ne serait pas possible, en fait. Peut-ĂȘtre pas demain, mais si tu gardes ce rĂȘve dans ton coeur, tu croiseras sans doute des opportunitĂ©s que tu penseras Ă  saisir puisque ce rĂȘve sera en toi, et lĂ , ton rĂȘve pourra se rĂ©aliser! ChĂ©ris tes rĂȘves, ne t'en excuse pas, aime-les et conserve-les prĂ©cieusement, c'est comme cela que tu auras l'opportunitĂ© dans ta vie d'en rĂ©aliser quelques uns! Ou peut-ĂȘtre tous, qui sait? Au sujet de la colĂšre, j'insiste, ne crois surtout pas que prendre sa vie en main veuille dire ne pas en vouloir Ă  qui que ce soit, rĂ©frĂ©ner toute colĂšre, pardonner, ne s'en prendre qu'Ă  soi-mĂȘme de tous les malheurs de sa vie... Non! La dĂ©pression est nourrie par ce genre de "bonnes maniĂšres", de faux "sens des responsabilitĂ©s"... Il n'y a aucun mal Ă  exprimer ses douleurs et ses colĂšres, de toutes façons, on n'a pas le choix, si on les rĂ©freine, ça ampute notre Ă©nergie vitale... $😭 Donc crie, pleure, rĂąle, soit vivante, tes rĂȘves et tes capacitĂ©s d'action n'en seront que plus vifs, si tu t'autorises Ă  vidanger aussi tes Ă©motions nĂ©gatives. Sans compter que les Ă©motions nĂ©gatives ont justement pour rĂŽle de nous informer sur ce qui nous pose problĂšme dans notre vie, nous empĂȘche d'ĂȘtre heureux, nous fait du mal... Donc c'est essentiel d'apprendre Ă  Ă©couter nos Ă©motions, mĂȘme les nĂ©gatives, et de comprendre leur message qu'est-ce qui m'est insuportable, qu'est-ce que j'ai besoin de changer, qu'est-ce qui me fait mal comme cela? pour justement pouvoir mieux vivre... tout cela, moi je l'ai appris et je continue Ă  le travailler avec une psychothĂ©rapeute gestaldt thĂ©rapeute, qui ne me considĂ©rait pas du tout comme une "malade" mais comme quelqu'un de respectable qui apprend Ă  mieux se connaĂźtre et Ă  mieux vivre. Je te recommande cela si tu trouves difficile actuellement d'Ă©couter tes Ă©motions, de savoir qui tu es et de quoi tu as besoin... Bise et bonne route Ă  toi $😍 Diane Pour dĂ©buter ce blog, voici un texte que j'ai Ă©crit le 30 janvier 2013, rĂ©sumant les dix-huit premiĂšres annĂ©e de ma vie. Aujourd’hui je suis nĂ©e. Nous somme le quatorze dĂ©cembre mille neuf cent quatre-vingt-douze et, par une belle journĂ©e ensoleillĂ©e, je suis nĂ©e. Nous sommes Ă  Beaumont, dans le Puy-de-DĂŽme, je suis donc Auvergnate ». Étant de sexe fĂ©minin, l’on m’appellera alors fille ». Ensuite viens le prĂ©nom, une suite de lettres, qui ne veulent plus ou moins ne rien dire. On me balade, on me tripote et l’on peut enfin me coller l’étiquette du beau bĂ©bĂ© en pleine forme, l’étiquette de la normalitĂ©. Et pourtant 
 Parfois la vie ne tiens Ă  pas grand-chose. Peu de choses. A la maternitĂ©, j’ai dĂ©jĂ  frĂŽlĂ© la mort. Mais elle n’a finalement pas voulu de moi. A l’examen du neuviĂšme mois, l’on dĂ©couvre que finalement, le moule qui m’a modelĂ© devait avoir un dĂ©faut. Mon Ă©tiquette s’altĂšre. Je vais dans un centre hospitalier, celui de Pointe-A-Pitre - Abymes. Mon Ă©tiquette se dĂ©colle pour finalement tomber Ă  mes pieds. Mais la vie continue. La vie ne s’arrĂȘtera pas lĂ . Je grandis et dĂ©couvre des endroits appelĂ©s Ă©coles ». Ne serait-ce pas un acronyme ? Ne serais-ce pas un endroit cruel oĂč les enfants souffrent ? Pensez ce que vous voulez, mais ce sera bien ici, oĂč j’apprendrais la vie ». Mon Ă©tiquette n’est pas lĂ , et tout le monde le voit. Sauf moi. Vous savez, j’en ai de trĂšs nets souvenirs. Tous ces jours oĂč, moi, innocente, ne comprenant pas pourquoi, recevais ces moqueries, ces coups. Nombreuses fois, il a tentĂ© de me crever les yeux. Oui, il ». Je ne peux me souvenir de son prĂ©nom, mais je n’oublierais jamais ces moments. C’est moments oĂč lui, me harcelait, crayons Ă  la main, tentant de m’atteindre les yeux. Ces moments oĂč moi, tant bien que mal, j’essayais de me protĂ©ger. A la cantine aussi, oĂč maintes fois, couteaux et fourchettes m’ont blessĂ©s. Mais ça, personne ne le voyait. Personne ne voulait le voir. Je me souviens aussi trĂšs bien de ce jour, comme si c’était hier. Ce jour oĂč quelqu’un m’a tendu la main. Il Ă©tait encore lĂ , Ă  me harceler. Ce jour oĂč il s’était armĂ© d’un bĂąton de bois et me poursuivait dans la cours. Je n’avais alors pas trouvĂ© de meilleur refuge qu’un recoin entre le bĂątiment et le grillage. Recoin qui lui permettait enfin de me coincer. Mais elle est arrivĂ©e. Oui, elle », AmĂ©lie il me semble. Une amie qui, contrairement aux adultes prĂ©sents, n’a pas hĂ©sitĂ© une seconde Ă  se mettre entre lui et moi. Et ce souvenir s’envole, tel au rĂ©veil d’un mauvais rĂȘve. Je grandis encore et change d’école. Dans celle-ci, je me fais violemment mordre le dos. Mes parents s’en rendent compte lors de la douche puisque je n’en ai dit mots. Mon agresseur, de sexe fĂ©minin, ne peut expliquer son geste. Une autre ville, une autre Ă©poque, encore une autre Ă©cole. Cela ne se passe pas trop mal, j’arrive Ă  m’y faire des connaissances plus ou moins amicales. Elles aiment, de temps Ă  autre, se moquer de moi ou me donner des claques, mais au moins, je ne suis pas seule. Quant aux garçons, certains aiment Ă  me pourrir les journĂ©es. Je suis donc en grande section maternelle et je passe en CP. Ce sont les mĂȘmes camarades, nous changeons juste d’établissement. LĂ -bas, mes amies s’amusent Ă  me faire faire des tests, afin de savoir si je peux ou non, continuer d’ĂȘtre amie avec elles. Par exemple, je dois rester enfermĂ©e un certain temps dans une poubelle pour au final, essayer d’en sortir seule et les retrouver. Parfois, je me reçois des claques, mais la vie y est plutĂŽt douce. J’aime bien ma maĂźtresse aussi, mĂȘme si, parce que je suis toujours par terre Ă  ramasser les choses que je ne cesse de faire tomber, elle me traite de serpilliĂšre. Ou alors, parce que je suis bavarde, elle m’envoie souvent au coin, voir me colle du ruban adhĂ©sif sur la bouche. Je passe trois annĂ©es dans ce mĂȘme Ă©tablissement. Ce sera d’ailleurs ici, que j’apprendrais que mon Ă©tiquette m’a quittĂ©. En effet, un jour comme un autre, alors que c’était la rĂ©crĂ©ation, les adultes parlaient entre eux. Je ne sais pour qu’elle raison, je ne pus m’empĂȘcher de les Ă©couter discrĂštement. Et c’est lĂ , que j’apprends que non, je ne suis pas normale ». Non, tous les enfants ne sont pas comme moi, tous ne voient pas que d’un Ɠil. Quelques temps plus tard, j’apprends par inadvertance, de la bouche de ma mĂšre que c’est une maladie orpheline ». Je ne sais ce que c’est. Je ne sais quoi penser. J’ai neuf ans, je suis en CM2 et mon corps se mĂ©tamorphose. Ma pilositĂ© s’affirme, aussi fortement que ma poitrine. Les garçons aiment Ă  se moquer de moi. Et pour cause, je suis une fille de neuf ans, mais ma pilositĂ© est presque aussi forte que celle d’un adolescent de seize ans. Mes seins poussent. Mes agresseurs y voient lĂ  une nouvelle cible. Une cible trĂšs prisĂ©e pour m’assĂ©ner leurs coups. A la maison, ce n’est pas forcĂ©ment mieux. Mes parents ne se supportent plus. Je me retrouve entre eux, entre deux. Ma mĂšre est trĂšs irritable, la moindre petite chose peut la faire sortir de ses gonds. Il suffit que je lui demande de l’aide pour un devoir et que je ne comprenne pas ses explications pour qu’elle se mette Ă  me rabaisser. A me dire que c’est simple, que c’est moi qui suis trop dĂ©bile. Que ça ne sert Ă  rien de se mettre Ă  pleurer pour ça ». Mais, a-t-elle, ne serait-ce qu’une once de conscience de ce que cela » reprĂ©sente pour moi ? N’a-t-elle rĂ©ellement aucune conscience de ce qu’il peut se tramer ? Ne se rend-elle rĂ©ellement pas compte de ce que je dois subir, continuellement, perpĂ©tuellement, inlassablement ? De toute façon, comment pourrait-elle en avoir conscience ? Moi, qui malgrĂ© ces quelques annĂ©es de vie, sait dĂ©jĂ  comment se crĂ©er un masque. Je ne sais pas quel jour nous sommes, ni mĂȘme quelle annĂ©e. Je connais juste cet endroit, ces gens. Et pour cause, c’est notre maison. Ce sont mes parents. Ces cris, je les connais aussi parfaitement bien. Ce sont ceux de ma mĂšre. Je ne sais trop ce qu’il se passe. Ils se disputent, encore, toujours. D’un coup, elle se retourne sur moi et me cris de prendre une veste. Je lui obĂ©is. Et elle continu, en me demandant de venir, de monter dans la voiture. Cette femme, elle me fait peur. Je ne suis plus que son pantin dĂ©sarticulĂ©. Des mots rĂ©sonnent dans ma tĂȘte, des mots qui parlent de partir loin, de ne jamais revenir. Je suis dans la voiture, ma mĂšre au volent, mon pĂšre dehors. Elle dĂ©marre et commence Ă  partir. Était-ce un mauvais rĂȘve ? Malheureusement non. Ce sont des bribes de souvenirs, incomplĂštes, qui me hantent chaque jour. J’arrive en premiĂšre annĂ©e de collĂšge. Le passage est difficile, et pour cause. Les amis de mes agresseurs, qui avant, ne me connaissaient pas, ont enfin un nouveau dĂ©fouloir. DĂšs que je passe le portail du collĂšge, jusqu’à ma descente du bus, je ne cesse de recevoir brimades et coups. Les surveillants ? Figuration. Les professeurs ? Omerta. Et moi, dans tout cela ? Moi ? Suis-je encore quelqu’un ? Puis-je espĂ©rer, un jour, me fondre dans la masse ? Je n’en suis pas certaine, mĂȘme mes professeurs ont des doutes. Sur ma santĂ©. Ma santĂ© mentale. Je m’en souviens trĂšs bien, de cette professeure de français, que pourtant j’apprĂ©ciais. Un jour de fin d’annĂ©e, elle ne pu s'empĂȘcher de me demander si j'Ă©tais rĂ©guliĂšrement suivit par un mĂ©decin. Je lui ai alors rĂ©pondu naĂŻvement que je voyais celui-ci environ une fois par an, lorsque je suis malade. Mais aujourd'hui je comprend. Alors je vous le dit haut et fort. Oui, Ă  vous, je vous le dit, puisque je n’ai pas Ă©tĂ© capable de le lui dire. Non, je ne suis suivie dans aucun service psychiatrique ! Mais, est-ce une raison suffisante pour me dire saine d’esprit ? Est-ce qu’au final, n’ont-ils pas tous raison ? Je quitte enfin cette rĂ©gion. Je quitte enfin ces gens qui m’étouffent. Et j’espĂšre, secrĂštement, quitter cette vie pour en recommencer une nouvelle. Je rentre dans un collĂšge privĂ©. J’y passerais mes trois derniĂšres annĂ©es. Le privĂ©, ça reste tout de mĂȘme plus sĂ©curitaire que le publique. Je m’y fais beaucoup moins tabasser. Seules les brimades restent. A la maison par contre, ça reste difficile. J’ai de plus en plus peur de ma mĂšre. Une fois, elle se met mĂȘme Ă  me tabasser. Je me souviens, je devais avoir treize ans, j’avais fait une bĂȘtise. On Ă©tait en voiture, mon pĂšre se gare et me dit qu’il vaut mieux lui dire, que de toute façon elle risque de le savoir. Il lui dit et lĂ , une vague de violence lui vient. Elle se dĂ©tache, se retourne sur son siĂšge et se jette sur moi pour me frapper de ses mains. Mon pĂšre ne peux rien faire, lui aussi a peur d’elle. Alors je m’allonge sur la banquette arriĂšre, me protĂ©geant le visage de mes mains, attendant que ce cauchemar finisse. Ce souvenir s’efface. Il fait place Ă  un autre. Je suis dans ma chambre, Ă  l’étage. Mes parents sont en bas. Ma mĂšre fait encore une crise, mon pĂšre essaie de la rĂ©sonner. Elle menace de se suicider avec un couteau. Moi, j’entends tout, je ressens tout. C’est ici, dans cette maison, que j’ai commencĂ© Ă  doucement sombrer. Ce n’était pourtant pas la premiĂšre fois, mais c’est ici que des choses ce sont concrĂ©tisĂ©es. Je ne souhaitais qu’une chose que tout cela s’arrĂȘte. Je n’avais qu’une envie sauter par la fenĂȘtre pour le plus ĂȘtre. Mais je ne suis pas dĂ©bile, je ne suis qu’au premier Ă©tage, cela ne servirait Ă  rien. C’est comme si je n’étais pas lĂ . Personne ne pense Ă  moi. J’essaie de faire comme si je n’existais pas. Au bout d’un moment, j’entends ma mĂšre crier que si j’avais faim, je pouvais descendre manger. J’ai peur, trĂšs peur. J’ai faim oui, mais je ne peux descendre, je n’ai pas la force de la voir, elle, qui m’effraie tant. Mon pĂšre vient me voir. Il vient timidement me demander si ça va, si j’ai faim. Ce souvenir s’efface Ă  son tour pour me laisser son seul goĂ»t amer. Maintenant, j’entre pour la premiĂšre fois dans un lycĂ©e. C’est un lycĂ©e agricole. Je n’y suis pas seule, une camarade du collĂšge est aussi lĂ -bas, en troisiĂšme technique. Quant Ă  moi, j’y fais ma premiĂšre annĂ©e de BEPA. Cet endroit m’amĂšne une libĂ©ration. J’y connais l’internat, loin des tensions familiales. J’y rencontre aussi des amies, pas tout Ă  fait normales ». Ces deux annĂ©es de lycĂ©e, j’y garde globalement un bon souvenir. Mais n’allez pas croire que j’y Ă©tais totalement tranquille, au contraire. Il y a une fille Adeline. Cette fille, deux tĂȘtes de plus que moi, au moins deux fois mon poids, ne m’aimait pas. Elle savait y faire, lorsqu’elle me frappait, c’était uniquement Ă  la tĂȘte. Vous comprenez, dans ce cas, il n’y a pas d’hĂ©matome visible, donc aucune plainte possible. Cette fille, moi, je l’aimais bien pourtant. Des souvenirs me viennent. Nous revenions d’une sĂ©ance de sport, j’étais juste derriĂšre le professeur. Je ne restais jamais bien loin d’un professeur. Adeline Ă©tait lĂ , derriĂšre moi, Ă  attendre. Et pof ! En passant Ă  cĂŽtĂ© de moi, elle m’assĂšne un coup derriĂšre la tĂȘte. Un coup d’une telle force que mes lunettes tombent Ă  terre. Je manque d’ailleurs moi-mĂȘme de tomber. Personne n’a rien vu. Elle et ses amies rigolent. Il y a un autre jour aussi, en cours de biologie. Elle Ă©tait assise juste derriĂšre moi, s’amusant Ă  me frapper fortement le crĂąne avec son stylo. Je fini par lui demander gentiment de bien vouloir arrĂȘter. Évidemment, elle refuse et continu. Nous sommes en cours, je me permets donc d’insister. Mais le professeur n’est pas trĂšs intelligent et ne comprend pas ce qu’il se passe sous son nez. Je me fais rĂ©primander et il nous menace de nous mettre Ă  la porte du cours, toute les deux. Je dois vous avouer que c’est un peu comme s’il signait mon arrĂȘt de mort. Finalement, j’ai continuĂ© Ă  subir ces coups, sans rien dire, de peur de me retrouver seule, sans surveillance avec elle. Mon corps garde tout de mĂȘme quelques sĂ©quelles, Ă©tant donnĂ© que mon cƓur ne pouvait saigner ouvertement, c’était mon seul exutoire. J’arrive en BAC pro. Bizarrement, Ă  mesure que mes souvenirs se rapprochent, ils s’adoucissent. Il faut avouer, qu’en parallĂšle de ma nouvelle capacitĂ© Ă  relativiser, les choses se sont lĂ©gĂšrement amĂ©liorĂ©es. Je ne me fais plus du tout tabasser et les brimades s’adoucissent. Et puis vous savez, maintenant, NoĂ«l n’est plus une pĂ©riode de stress intense oĂč je me demande combien de temps ma mĂšre et mon frĂšre vont pouvoir se supporter. Je ne me demande plus non plus, s’il y aura des portes qui claques ou des cris. Ma mĂšre, j’ai toujours peur d’elle. Il lui arrive toujours de pĂ©ter un cĂąble », mais globalement, ça va mieux. Moi aussi je vais mieux. J’ai enfin des explications aux choses. Par exemple, je connais le nom de ma maladie Morning Glory Syndrome. J’ai pris conscience aussi que j’avais certains troubles, qui pourraient ĂȘtre d’ordre autistique. La vie n’en deviens pas pour autant simple et limpide, mais elle s’adoucit. De par ma prise de conscience, mon acceptation de mon moi, mais aussi de par l’aide de certaines personnes. VoilĂ , nous en sommes ici aujourd’hui et je dois vous avouer que l’envie d’écrire m’est passĂ©. Depuis le temps que j’attendais, d’enfin pouvoir rĂ©ussir Ă  coucher sur le papier tous ces sentiments, tous ces souvenirs douloureux pour enfin pouvoir avancer. Merci Ă  ceux qui m’ont lu jusqu’au bout, merci Ă  ceux qui m’ont aidĂ©s. Merci aussi Ă  ceux qui m’ont tabassĂ©, brimĂ©. Je ne suis pas rancuniĂšre. Et puis, quelque part, c’est aussi grĂące Ă  eux, qu'aujourd’hui je suis qui je suis. Mon passĂ©, je ne l’oublie pas, mais aujourd’hui, c’est sur l’avenir que je me penche. "... ton genre n'est pas forcĂ©ment celui qu'on te donne Ă  la naissance "Votre rĂ©action ? Message Ă©ditĂ© le 10 aoĂ»t 2021 Ă  101801 par SKUD-KALI-YUGA Je lui pete les dents c'est bien clair ? Message Ă©ditĂ© le 10 aoĂ»t 2021 Ă  101747 par CamilleZIZI C'est plutĂŽt la rĂ©action de mon gosse que j'aimerais voir Les enfants sont loin d'ĂȘtre cons donne un coup de poing au professeur* oups je suis nĂ© dans la mauvaise identitĂ© et aujourd’hui je me sent Mike Tyson » Message Ă©ditĂ© le 10 aoĂ»t 2021 Ă  101910 par KheyRelax Le 10 aoĂ»t 2021 Ă  101735 Je lui pete les dents c'est bien clair ? Pareil, mais je suis transphobe qu'on me dit Je le retire de l'Ă©cole et je signale cette dĂ©rive idĂ©ologique Ă  sa hiĂ©rarchie qui va evidemment ne rien faire "Vous ne pouvez pas empĂȘcher l'Ă©ducation de votre fils c'est criminel et irresponsable, votre fils appartient Ă  la RĂ©publique pas Ă  l'obscurantisme" Victime de harcĂšlement en ligne comment rĂ©agir ? VIDÉO — Nikkie Tutorials rĂ©vĂšle ĂȘtre transgenre 'Je suis nĂ©e dans le mauvais corps'La vidĂ©o a Ă©tĂ© visionnĂ©e plus de 16 millions de fois. Et pour cause, c'est celle oĂč la youtubeuse nĂ©erlandaise Nikkie Tutorials apprend au monde entier, aprĂšs douze annĂ©es passĂ©es sur YouTube, qu'elle..."."Je suis NikkiTutorials, et je suis Nikki. Je suis seulement moi. On n'a pas besoin d'Ă©tiquettes. Mais si vous voulez vraiment en mettre une, oui, je suis une femme trans'", explique-t-elle, trĂšs out sous menaces"Vous pouvez Ă©crire votre propre histoire, vivre votre vie sans aucune restriction. Vous pouvez ĂȘtre vous-mĂȘme.... J'espĂšre inspirer des petites Nikkie Ă  travers le monde, qui se sentent incomprises, pas Ă  leur place. J'espĂšre que ça en inspirera d'autres Ă  faire la mĂȘme chose, Ă  vivre la vie que vous voulez, que vous mĂ©ritez. Nous devons nous accepter, nous respecter. Mais le plus important, c'est de s'Ă©couter et de se comprendre Lire la suite » NikkieTutorials, YouTubeuse beautĂ© aux 12 millions d'abonnĂ©s, fait son coming-out transgenre La cĂ©lĂšbre YouTubeuse NikkieTutorials rĂ©vĂšle qu'elle est transgenre États-Unis le corps d'Ashley retrouvĂ© sous des cartons NikkieTutorials, YouTubeuse beautĂ© aux 12 millions d'abonnĂ©s, fait son coming-out transgenreLa YouTubeuse star a annoncĂ© ce lundi Ă  ses abonnĂ©s qu'elle est nĂ©e dans un corps de garçon. WHoa no shit sherlock ! Elle coming out quoi du coup ? Homme ? Femme ? Centaure ? Minotaure ? Je ne comprendrai jamais les gens qui en menacent d'autres de rĂ©vĂ©ler leur vie privĂ©e. Qu'ils aient 'peur' ou non de le faire, fichez-leur la paix. Les fans de cette Youtubeuse sont lĂ  pour des conseils beautĂ©, pas pour le cĂ©lĂšbre YouTubeuse NikkieTutorials rĂ©vĂšle qu'elle est transgenreL’une des plus cĂ©lĂšbres youtubeuses beautĂ©, NikkieTutorials, a fait son coming out trans hier soir, dans une vidĂ©o Ă©mouvante. Cumulant plus de 12 millions d’abonnĂ©s sur la plateforme, la star hollandaise, spĂ©cialiste du maquillage, a dĂ©cidĂ© de livrer un lourd secret Ă  son public. Et aprĂšs ? Merci de tout mon coeur pour cette info cruciale pour la sociĂ©tĂ© Française. i taps je tape soy tapaÉtats-Unis le corps d'Ashley retrouvĂ© sous des cartonsLe corps d’une AmĂ©ricaine de 29 ans a Ă©tĂ© dĂ©couvert enveloppĂ© dans du plastique, dans un camion abandonnĂ© mercredi dernier. Elle avait disparu depuis 2 mois. Je suis devenu un paria », raconte le lanceur d'alerte Karim Ben AliKarim Ben Ali, chauffeur intĂ©rimaire, a dĂ©noncĂ© en 2017 le dĂ©versement d'acide dans la nature par le groupe ArcelorMittal. Il est considĂ©rĂ© comme le premier lanceur d'alerte du monde ouvrier 👏Tu as bien fait de dĂ©noncer cette sociĂ©tĂ©. Bravo Ă  toi. Mais malheureusement personne n'est lĂ  pour te soutenir et je ne trouve pas ça normal. Que font les pouvoirs publics ? Courage. Faut jamais ĂȘtre contre la majoritĂ©, mĂȘme si on a raison, la preuve ..... Tout est fait pour dĂ©goĂ»ter et faire peur aux futurs lanceurs d'alerte. Ils devraient ĂȘtre protĂ©gĂ©s, mais non, ils sont laissĂ©s Ă  leurs sorts. Pour avoir fait une bonne action, ils sont corps d’un homme retrouvĂ© dans une voiture immergĂ©e dans la VilaineLa victime est un homme ĂągĂ© d’une cinquantaine d’annĂ©esLes Alchimistes lĂšvent 2,4 millions d’euros pour transformer les dĂ©chets en compostDerriĂšre cette startup, trois “alchimistes” qui transforment les biodĂ©chets des entreprises en compost dans les zones urbaines. NĂ©e en 2016,...nĂ©e dans le mauvais corps "."Je veux commencer l'annĂ©e avec la vĂ©ritĂ©", explique NikkieTutorials dans sa derniĂšre des plus c\u00e9l\u00e8bres youtubeuses beaut\u00e9, NikkieTutorials, a fait son coming out trans hier soir, dans une vid\u00e9o \ les premiers Ă©lĂ©ments de l’enquĂȘte, le vĂ©hicule a Ă©tĂ© louĂ© par une personne non identifiĂ©e et retrouvĂ© Ă  Anaheim." Je suis NikkiTutorials, et je suis Nikki. Je suis seulement moi. "Nous n'avons pas besoin d'Ă©tiquettes. On n'a pas besoin d'Ă©tiquettes. Je veux commencer l\u2019ann\u00e9e en r\u00e9v\u00e9lant une partie de ma vie qui a fait de moi celle que je suis. Mais si vous voulez vraiment en mettre une, oui, je suis une femme trans' ", explique-t-elle, trĂšs Ă©mue. Mais au final, je suis moi", explique-t-elle dans cette vidĂ©o de 17 minutes, intitulĂ©e "Je fais mon coming-out". Coming out sous menaces " Vous pouvez Ă©crire votre propre histoire, vivre votre vie sans aucune restriction. À lire pouvez ĂȘtre vous-mĂȘme. La jeune femme de 25 ans publie depuis 11 ans des vidĂ©os dans lesquelles elle se maquille. Je suis seulement moi. .. Au fil des annĂ©es, des cĂ©lĂ©britĂ©s comme Kim Kardashian, Lady Gaga, Doutzen Kroes ou Drew Barrymore sont apparues sur sa chaĂźne..\n\nNikkie a ensuite adress\u00e9 un message d\u2019encouragement \u00e0 ses admirateurs \u00a0\u00abVous pouvez \u00e9crire votre propre histoire, vivre votre vie, sans aucune restriction. J'espĂšre inspirer des petites Nikkie Ă  travers le monde, qui se sentent incomprises, pas Ă  leur place. Elle a achevĂ© sa transition Ă  l'Ăąge de 19 ans, dans le secret, alors qu'elle Ă©tait dĂ©jĂ  une cĂ©lĂ©britĂ© d' que ça en inspirera d'autres Ă  faire la mĂȘme chose, Ă  vivre la vie que vous voulez, que vous mĂ©ritez. Nous devons nous accepter, nous respecter. Elle poursuit en expliquant que ce sont des menaces de chantage l'ont poussĂ©e Ă  prĂ©cipiter son coming-out "J'ai toujours voulu partager cette partie de mon histoire avec vous. J\u2019esp\u00e8re que \u00e7a en inspirera d\u2019autres \u00e0 faire la m\u00eame chose, \u00e0 vivre la vie que vous voulez, que vous m\u00e9ritez. Mais le plus important, c'est de s'Ă©couter et de se comprendre ", poursuit Nikkie de Jager. Malheureusement, Nikkie n'a pas fait son coming out totalement de son plein grĂ©.. La vidĂ©aste de 25 ans a reçu des messages de corbeaux, menaçant de dĂ©voiler son histoire dans les mĂ©dias . Elle explique qu\u2019elle a su d\u00e8s son plus jeune \u00e2ge qu\u2019elle \u00e9tait une femme, et qu\u2019elle a commenc\u00e9 \u00e0 se laisser pousser les cheveux et \u00e0 s\u2019identifier comme tel d\u00e8s l\u2019\u00e2ge de 6 a donc dĂ©cidĂ© de raconter son expĂ©rience avec honnĂȘtetĂ©, elle qui a commencĂ© Ă  s'identifier comme une femme dĂšs l'Ăąge de 6 ans. J'ai Ă©tĂ© victime d'un chantage de personnes qui voulaient balancer mon histoire Ă  la presse. Durant sa transition, elle a pu compter sur le soutien indĂ©fectible de sa mĂšre" qui a Ă©tĂ© prĂ©sente depuis le dĂ©but " et de certains de ses professeurs. Vingt-quatre heures aprĂšs la publication de sa vidĂ©o, celle-ci a atteint la premiĂšre place des tendances YouTube.. Et c\u2019est une autre histoire que j\u2019ai eue\u00bb, confie-t-elle. Mardi 14 janvier, Nikkie a tenu Ă  remercier ses fans pour leurs messages." Quand j'ai publiĂ© ma vidĂ©o hier, je m'attendais Ă  plusieurs scĂ©narios. Ils disaient qu'ils voulaient la balancer parce que j'avais trop peur que les gens sachent qui je suis n'aurais jamais imaginĂ©, jamais dans mes rĂȘves les plus fous, la quantitĂ© incroyable d'amour que je reçois.\u00bb\n\n\tOblig\u00e9e de r\u00e9v\u00e9ler son secret\nDepuis le d\u00e9but de sa cha\u00eene Youtube, en 2008, la jeune femme gardait pr\u00e9cieusement son secret. Ça veut dire tellement pour moi." "Le monde a besoin de nous" "Avec ce message, je veux inspirer les petites Nikkies autour du monde qui se sentent peu sĂ»res d'elles, pas Ă  leur place, incomprises", poursuit-elle. Merci, juste merci ", a-t-elle dĂ©clarĂ© sur sa story Instagram, les larmes aux yeux. Nikkie Tutorials rĂ©vĂšle ĂȘtre une femme transgenre, le 13 janvier 2020. À vraiment vivre votre vie comme vous le souhaitez et comme vous le mĂ©ritez. Mais je voulais le faire selon mes propres conditions, mais apparemment nous vivons dans un monde o\u00f9 les gens ha\u00efssent ceux qui sont r\u00e9ellement eux-m\u00eames. Le 14 Janvier 2020 - 22h45 Abonnez-vous Ă  Purepeople sur facebook .

je suis née dans le mauvais corps