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Etpour cause, une drÎle d'illusion d'optique rend le cliché assez coquin. Regardez de plus prÚs : l'épaule nue de l'une des demoiselles
Nepas confondre espoir et illusion, car si l'espoir fait vivre, les désillusions peuvent faire le désespoir. Angélique Planchette. 23. La vie humaine n'est qu'une illusion perpétuelle ; on ne fait que s'entre-tromper et s'entre-flatter. Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence.
DĂ©finitionet Explications - Une illusion d'optique est une illusion qui trompe le systĂšme visuel humain (depuis l'Ćil jusqu'au cerveau) et aboutit Ă une perception dĂ©formĂ©e de la rĂ©alitĂ©. Les illusions d'optiques peuvent survenir naturellement ou ĂȘtre créées par des astuces visuelles spĂ©cifiques qui permettent de mettre en Ă©vidence les principes de fonctionnement du systĂšme
Lartiste espagnol, Chema Madoz, évolue en noir et blanc et chacune de ses photographies est une invitation à porter un regard neuf sur les objets qui nous entourent.
MarcelloBarenghi est reconnu sur la planĂšte comme Ă©tant capable de donner la « vie » Ă tous ses dessins. Pour lâoccasion, câest bluffant. Pour lâoccasion, câest bluffant. Marcello Barenghi a toujours souhaitĂ© que ses dessins ne ressemblent pas Ă ceux de Monsieur tout le monde et que surtout il crĂ©e chez ceux qui les observent une sorte de « gĂšne ».
Nouveau Site De Rencontre Francais Gratuit. L'analyse du professeur Si les oiseaux venus picorĂ© les raisins de Zeuxis avaient Ă©tĂ© douĂ©s de pensĂ©e, il auraient immĂ©diatement protestĂ© contre lâillusion du maĂźtre grec si talentueux quâil avait rĂ©ussi Ă peindre des raisins aussi ressemblant que les vrais. MĂȘme confrontĂ©s Ă la rugositĂ© de la toile, les oiseaux ne se sont pourtant pas immĂ©diatement arrĂȘtĂ©s. Il semble, en effet, que la rivalitĂ© entre les raisins peints et les raisins rĂ©els est particuliĂšrement complexe peut-on dire que la peinture nâa aucune rĂ©alitĂ© ? Pourquoi les oiseaux ont-ils continuĂ© Ă picorer la toile, au point de la dĂ©chiqueter ? En ce sens, la question "lâart est-il une illusion ?" semble acquĂ©rir toute sa pertinence. Si lâart, comme mise en oeuvre Ă finalitĂ© esthĂ©tique de lâidĂ©e dâun artiste dans lâespace dâun tableau a bien une existence matĂ©rielle par cet objet quâest lâoeuvre, il semble quâil ne peut sâagit dâune simple illusion, câest-Ă -dire dâune simulation de rĂ©alitĂ© qui nâa aucune existence propre. Le problĂšme que nous devrons affronter sera celui de savoir dans quelle mesure dĂ©passer ce paradoxe selon lequel lâart a bien dâune part une existence propre en tant quâoeuvre matĂ©rielle, mais dâautre part semble ne pas vraiment exister puisquâil trompe sur son identitĂ© et ment sur la rĂ©alitĂ©. Nous chercherons tout dâabord Ă montrer que lâart procĂšde dâune illusion dans la mesure oĂč il dĂ©tourne la rĂ©alitĂ© et induit lâhomme en erreur. Nous mettrons toutefois cette conception en question, en montrant que la rĂ©alitĂ© de lâoeuvre dâart existe bien et que lâillusion artistique nâest quâun effet pervers de notre jugement hĂątif sur la nature de lâoeuvre. En ce sens, nous chercherons Ă montrer que lâart est au contraire un moyen de rĂ©vĂ©ler le rĂ©el, câest-Ă -dire que loin dâĂȘtre une illusion, il est le moyen de lutter contre toute illusion de rĂ©alitĂ©. ...
illusionner s' illusionner s' [illyzjÉne] to delude sur qch about sth Dictionnaire Français-Anglais. 2013. Look at other dictionaries illusionner â [ illyzjÉne ] v. tr. âą 1801 ; de illusion ⊠Rare SĂ©duire ou tromper par l effet d une illusion. â Ă©blouir. Des bourgeois qu on veut illusionner » Gautier. âą Cour. S ILLUSIONNER v. pron. 1822 Se faire des illusions. â s ⊠EncyclopĂ©die Universelle illusionner â il lu zio nĂ© v. a. NĂ©ologisme. Causer des illusions ; faire illusion. S illusionner, v. rĂ©fl. Se faire des illusions. ĂTYMOLOGIE Illusion. Ce nĂ©ologisme est acceptable ; illusionner est formĂ© comme affectionner ⊠Dictionnaire de la Langue Française d'Ămile LittrĂ© ILLUSIONNER Sâ â v. pron. Se faire une illusion ⊠Dictionnaire de l'Academie Francaise, 8eme edition 1935 illusionner â S vp. , se faire des illusions s ilujonĂą, C. => pardnĂą ; s fĂ©re d ilujon 001 ; s montĂą l borichon 001 ⊠Dictionnaire Français-Savoyard s'illusionner â â s illusionner verbe pronominal Se faire des illusions, se tromper sur quelque chose, quelqu un ; s abuser Tu t illusionnes sur tes possibilitĂ©s. â s illusionner difficultĂ©s verbe pronominal Orthographe Avec deux n. De mĂȘme pour les autres⊠⊠EncyclopĂ©die Universelle illusionnisme â [ illyzjÉnism ] n. m. âą 1892; h. 1845; de illusionner ⊠Art de crĂ©er l illusion par des tours de prestidigitation, des artifices, des trucages. â illusionnisme nom masculin Art de tromper le regard du spectateur par dextĂ©ritĂ© manuelle ou Ă l⊠⊠EncyclopĂ©die Universelle ILLUSION â ILLUSI MĂ©taphoriquement dĂ©rivĂ© de la rĂ©duction psychologique des enchantements magiques et des dĂ©couvertes de lâoptique gĂ©omĂ©trique, couronnant, avec Kant, la critique relativiste de lâoptimisme leibnizien, le concept moderne dâillusion a conquis ⊠EncyclopĂ©die Universelle bercer â [ bÉrse ] v. tr. âą bercier 1220; de berz â ber 1 ⊠Balancer dans un berceau. âą Par anal. Balancer, agiter doucement, comme dans un berceau. Bercer un enfant dans ses bras. Un canot bercĂ© par les vagues. 2 ⊠Fig. Ătre bercĂ© par ⊠EncyclopĂ©die Universelle dĂ©sillusionner â [ dezillyzjÉne ] v. tr. âą 1828 p. p.; de dĂ©s et illusionner ⊠Faire perdre une illusion Ă qqn. â dĂ©cevoir, dĂ©sappointer. Il a Ă©tĂ© bien dĂ©sillusionnĂ©. â CONTR. Illusionner. â dĂ©sillusionner verbe transitif Faire cesser les⊠⊠EncyclopĂ©die Universelle iluziona â ILUZIONĂ, iluzionez, vb. I. refl. Ći tranz. Rar A Ći face iluzii; a se amÄgi. [pr. zi o ] â Din fr. illusionner. Trimis de gall, Sursa DEX 98 ï»ż ILUZIONĂ vb. v. ademeni, amÄgi, ĂźncĂąnta, Ăźn Ćela, minĆŁi, momi, pÄcÄli, prosti,⊠⊠DicÈionar RomĂąn leurrer â [ lɶre ] v. tr. âą 1373; loirier 1220; de leurre 1 ⊠Faire revenir le faucon en lui prĂ©sentant le leurre. 2 ⊠1609 Fig. et cour. Attirer qqn par des apparences sĂ©duisantes, des espĂ©rances vaines. â bercer, bluffer, duper ⊠EncyclopĂ©die Universelle
l'art est l'illusion d'une illusion 18 janvier 2021 0 0 Il nous parle magnifiquement de lâart grec, qui parvient Ă nous reprĂ©senter lâabsolu dâune maniĂšre tout Ă fait adĂ©quate ; dans lâart grec, nous dit Hegel, oĂč le dieu est reprĂ©sentĂ© par la figure humaine, il y a une union totale entre le sensible et le spirituel lâart grec a su incarner lâabsolu quâest Dieu. [/quote] Ce genjutsu n'affecte pas les ninjas expĂ©rimentĂ©s, ainsi que les ninja ayant des prĂ©disposition pour le Genjutsu. L'illusion et l'art Cette derniĂšre sorte d'illusion est particuliĂšrement celle que peuvent produire les oeuvres dramatiques et les oeuvres de la peinture. © ERUDICIO 2005 - 2021 est Ă©ditĂ© par ERUDICIO SARL contact service clients mentions lĂ©gales. [/quote] Bibliographie de recherche sur L'illusion Freud L'avenir d'une illusion, 19, Lotissement Hameau du ChĂąteau 30510 GENERAC. II. Est-ce parce que l'art se reconnait comme illusion et apparence Le fou est celui qui, Ă©nonçant la vĂ©ritĂ©, la rabat sur lui, la capte Ă son profit. Dans lâAllĂ©gorie de la Caverne, la lumiĂšre de la beautĂ© et de la vĂ©ritĂ© Ă©claire les choses rĂ©elles, et le rĂŽle du philosophe est de contribuer Ă ce que nous nous dĂ©tachions de lâapparence, des ombres de la doxa, pour apercevoir la rĂ©alitĂ© des choses. La photographie est sans contredit l'art le plus versatile pour maintenir ou crĂ©er une illusion. MĂȘme si lâart relĂšve de lâillusion, il ne faut pas croire quâil est vain pĂŽur autant. Psychologie de la reprĂ©sentation picturale. InterprĂ©tation erronĂ©e d'une donnĂ©e sensorielle Illusion auditive. 404 pages + 4 p. hors texte, 320 ill., sous couverture illustrĂ©e, 172 x 245 mm FAQ Tous les sujets Aide aux devoirs en ligne Partenaires colloque, by ERUDICIO CASSIS musique, by ERUDICIO nous contacter L'espace de la reprĂ©sentation théùtrale est-il un espace rĂ©el ou un espace d'illusion? L'art semble donc bien ĂȘtre une illusion, dans le sens oĂč ce qu'il montre n'est pas un objet sensible, mais son imitation. Nous montrerons donc dâabord comment lâart peut nous bercer dâillusions, puis comment au contraire, il est peut-ĂȘtre possibleâŠ. ⊠Illusion de fausse reconnaissance, illusion du dĂ©jĂ vu, illusion de la mĂ©moire. Des Ă©crits qui remontent Ă lâantiquitĂ© nous montrent que dĂ©jĂ , les hommes sâintĂ©ressaient au rapport entre lâart et la philosophie et au rapport entre lâart et la vĂ©ritĂ©. Aristote C â est par lâexpĂ©rience que la science et lâart font leur progrĂšs chez les hommes. En effet, les deux mots ont une origine Ă©tymologique semblable technĂȘ en grec L'Art et l'illusion. Quelques formulations classiques des sujets de dissertation L'Art et l'illusion. L'Art et l'Illusion sous-titrĂ© Psychologie de la reprĂ©sentation picturale est un ouvrage de rĂ©flexion thĂ©orique, touchant Ă la philosophie et Ă la psychologie de l'art, que l' historien d'art britannique Ernst Gombrich a publiĂ© en anglais en 1960. L'illusion et l'art Cette derniĂšre sorte d'illusion est particuliĂšrement celle que peuvent produire les oeuvres dramatiques et les oeuvres de la peinture. Collection BibliothĂšque des Sciences humaines, Gallimard Parution 18-06-1987. Mais l'illusion que crĂ©e l'art est complexe .en effet l'Ćuvre d'art n'est qu'un messager entre la rĂ©alitĂ© matĂ©rielle de l'Ćuvre et notre jugement de la rĂ©alitĂ© l'art n'est donc pas en lui-mĂȘme une illusion, mais nous construisons des illusions Ă partir de notre perception. ï· Lâarchitecture visionnaire Ă la recherche de nouvelles topologies Dans les annĂ©es 60-70, certains architectes questionnent une autre vision du territoire que celle des Grands Ensembles. RETAILLEAU Qui veut accomplir une oeuvre de paix et n'accomplit pas une oeuvre de justice et de libertĂ© doit craindre l'illusion de mettre dans ses sillons des braises ardentes Ă la place de graines. TOP 10 des citations illusion de cĂ©lĂ©britĂ©s, de films ou d'internautes et proverbes illusion classĂ©s par auteur, thĂ©matique, nationalitĂ© et par culture. sâopposer aux doctrines prĂ©cĂ©dentes, nâest jamais quâun autre moyen de parvenir aux mĂȘmes effets, Ă savoir le bonheur du plus grand nombre », en accord avec la philosophie morale des utilitaristes anglais. Tout en poursuivant les Ă©tudes quâil a choisies, Ă Lannion CĂŽtes-dâArmor, Florian Colmart sâentraĂźne Ă lâart de lâillusion. L'illusion de l'espace et la physicalitĂ© il sont installĂ©s, oĂč ils travaillent avec des matĂ©riaux plats. VoilĂ , par exemple, dans la peinture, le graphisme ou la sculpture du relief de l'affaire. -lĂ©gitimitĂ© en a-t-on le droit ? Depuis plus d'un demi-siĂšcle, Histoire de l'art de Ernst Gombrich est l'une des meilleures introductions Ă l'art jamais Ă©crite. Lâillusion est une sorte dâissue de secours »âŠ. Carence Ă©tymologie Art et technique ont une mĂȘme origine technĂȘ » en grec et ars » en latin signifient tous deux savoir-faire. 2Lâun des premiers Ă Ă©voquer ce problĂšme est Platon exposant dans La RĂ©publique le mythe de la caverne. Si les arts dĂ©finis comme mimĂ©sis, souffrent selon Platon dâune infĂ©rioritĂ© ontologique, Ă l'inverse, la philosophie qui incarne la beautĂ© a le pouvoir de reconduire aux IdĂ©es et Ă lâEtre vĂ©ritable. Lâart entre illusion et rĂ©alitĂ© Sâil est une idĂ©e qui semble aller de soi aujourdâhui, câest bien que l'idĂ©e que lâart est un moyen dâĂ©vasion. Ancien directeur et professeur de l'Institut Warburg, Ernst Gombrich 1909-2001 se prĂ©sente avec insistance dans L'Art et l'illusion comme un disciple d'Ernst Kris, historien d'art et psychanalyste ayant menĂ© avec lui des expĂ©riences sur la perception physionomique dans les Ćuvres d'art c'est dire que l'intention est ici d'utiliser Selon la remarque de Marmontel, l'illusion, dans la tragĂ©die, ne peut pas ĂȘtre complĂšte, parce qu'il nous est impossible de faire abstraction du lieu rĂ©el de laâŠ. D'autre part la vĂ©ritĂ© est discursive dans lamesure oĂč elle porte sur des jugements. Les spectacles les combinent souvent avec la suspension consentie de l'incrĂ©dulitĂ© pour divertir le public. Lâart transforme-t-il notre conscience du rĂ©el ? Introduction . On le sait. En effet, une des grandes problĂ©matiques qui sâimpose est de savoir si lâart nous Ă©loigne du monde, de la rĂ©alitĂ©. Dans les deux cas, il en ressort que l'illusion n'est jamais une invention totale, mais qu'elle s'appuie sur un Ă©lĂ©ment rĂ©el interprĂ©tĂ©, transformĂ©. La boule de feu les percute de plein fouet. Mais il ne saurait y avoir lâombre mĂȘme dâune esthĂ©tique de lâillusion. 0. Sens 1 Une illusion est une interprĂ©tation erronĂ©e d'une perception sensorielle qui nous fait apprĂ©hender la rĂ©alitĂ© objective diffĂ©rente de ce qu'elle est. Freud la diffĂ©rencie de l'idĂ©e dĂ©lirante qui prend la place de l'effectivitĂ© et s'y substitue pour la personne qui en est affectĂ©e. Pourtant, cette morale de la nĂ©gation nâa pas existĂ© de tout temps, et elle nâest pas la seule morale possible. Je ne saisis pas pleinement en quoi l'illusion de l'art est prĂ©fĂ©rable aux fables mĂ©taphysiques sur un monde-vĂ©ritĂ© ». c_l'illusion un besoin vital " la vie a besoin d'illusions, c'est-Ă -dire de non vĂ©ritĂ©s tenues pour des vĂ©ritĂ©s " c'est ce qu'affirme Nietzsche dans le livre du philosophe. La dĂ©finition de lâart telle que nous lâentendons aujourdâhui provient de la notion dâesthĂ©tiqueâŠ. Platon Lâart est lâillusion dâune illusion. 0. Dans l'art bien sĂ»r. En effet, une des grandes problĂ©matiques qui sâimpose est de savoir si lâart nous Ă©loigne, de la rĂ©alitĂ©. Le second type est lâillusion de lâesprit. II fiche sur l'art complĂ©ment. Philosophie l'art est-il illusion ? Le dĂ©bat sur lâillusion monĂ©taire la forme la plus complexe de lâillusion fiscale. Une illusion est l'effet de reproduction d'une image qui passent par la rĂ©tine de l'Ćil pour se transmettre jusqu'au cerveau, mais parfois, notre cerveau interprĂšte mal l'image en question et c'est cela qui donne l'effet appelĂ© illusion d'optique. - En fait, chaque jour nous vivons plus ou moins dans lâillusion, non pas Ă cause de lâart, mais Ă cause de nos sens, de nos dĂ©sirs et sentiments, et de la vie sociale â frime â, mensonges. lâart est une illusion salutaire Notre derniĂšre gratitude envers lâart. Pour Plotin on atteint alors Ă la vĂ©ritĂ© les arts remontent aux raisons d'oĂč est issu l'objet naturel ». 0. Nom Magen - Jigoku Gouka no Jutsu Illusion dĂ©moniaque - Technique du feu de l'enfer Rang C Type GenjĂ»tsu Description Les personnes prĂ©sentent dans la zone ciblĂ©e par l'utilisateur voient une boule de feu gĂ©ante tomber du ciel et foncer droit vers eux. Les prisonniers croient voir le monde rĂ©el, alors qu'ils n'en voient qu'une image. Effet obtenu par le moyen de l'art, de l'artifice, du truquage et qui crĂ©e le sentiment du rĂ©el ou du vrai L'illusion de la vie donnĂ©e par un automate. gĂ©nĂ©rale tout ce que l'homme rajoute Ă la nature. Mais dĂšs le Moyen-Ăąge, une distinction se fait entre des arts mĂ©caniques » tournĂ©s vers le travail physique et des arts libĂ©raux » orientĂ©s vers un travail intellectuel. Notre prof de philo nous a donnĂ© ce sujet de dissertation. Si cette affiliation singuliĂšre s'est dĂ©veloppĂ©e tout au cours du siĂšcle dernier, l'arrivĂ©e des appareils digitaux a propulsĂ© l'illusion au sein de la photographie. 21Le jeu de Balzac avec lâillusion est peut-ĂȘtre une façon dâinscrire sa propre crĂ©ation dans lâillusion lâesthĂ©tisation littĂ©raire, Ă laquelle procĂšde la seconde partie, reproduit ou prolonge la transfiguration accomplie par la statue, puis par le portrait. Le rapport dâĂ©chelle change et le regard se porte plus spĂ©cifiquement sur des dĂ©tails les sommets des tubes, les formes, lâaccumulation⊠Lâart, nous est-il dit, dĂ©chire le voile des apparences. Nom Magen - Jigoku Gouka no Jutsu Illusion dĂ©moniaque - Technique du feu de l'enfer Rang C Type GenjĂ»tsu Description Les personnes prĂ©sentent dans la zone ciblĂ©e par l'utilisateur voient une boule de feu gĂ©ante tomber du ciel et foncer droit vers eux. Son Ă©tude des moyens de suggestion et du processus de projection» insĂ©parable de toute illusion artistique» est, de ce point de vue, d'une valeur particuliĂšrement convaincante. Krishnamurti Le vol de l'aigle, Ădition du Rocher. I. Lâart entre imitation et illusion A. PrĂ©ambule 1. de l'anglais par Guy Durand. travers le temps et il serait complexe de trouver une unicitĂ© de fonction et de but Ă lâart. illusion citations sur illusion parmi une collection de citations. Le dessin de cette enveloppe peut crĂ©er une illusion dâoptique comme lâĆuvre de Vincent Mauger. Ce concept a Ă©tĂ© identifiĂ© au moins depuis Adam Smith 1776. Psychologie de la reprĂ©sentation picturale. Politique de confidentialitĂ© - Californie USA. Dorian guillet TSTL II rĂ©alitĂ© abstraite. Ici l'artiste tente d'Ă©voquer avec des moyens crĂ©atifs d'une illusion ⊠Nous appelons illusion une croyance, quand dans la motivation de celle-ci, la rĂ©alisation d'un dĂ©sir est prĂ©valante, et nous ne tenons pas compte des rapports de cette croyance Ă la rĂ©alitĂ©." DĂ©finitions de illusion. Le bonheur est un sentiment que lâon pourrait dĂ©finir comme privĂ© », câest un sentiment L'illusion et la philosophie L'allĂ©gorie de la caverne, au Livre VII de la RĂ©publique de Platon, est emblĂ©matique du rapport de la philosophie Ă l'illusion. 560 pages + 10 p. hors texte, 329 ill., ⊠Ranjit Maharaj L'illusion face Ă la rĂ©alitĂ©, ed. LâopinionâŠ. Mais, en dehors de son reflet ⊠L'Ă©tude des illusions sensorielles intĂ©resse la psychologie, la physiologie, les neurosciences. I rĂ©alitĂ© concrĂšte. Ancien directeur et professeur de l'Institut Warburg, Ernst Gombrich 1909-2001 se prĂ©sente avec insistance dans L'Art et l'illusion comme un disciple d'Ernst Kris, historien d'art et psychanalyste ayant menĂ© avec lui des expĂ©riences sur la perception physionomique dans les Ćuvres d'art c'est dire que l'intention est ici d'utiliser l'art est l'illusion d'une illusion Lâillusion est une des composantes de base des arts plastiques. Ex Peut-on tout dire ? Nietzsche voit dans toutes ces morales lâexpression du nihilisme, câest-Ă -dire la tendance de la vie Ă se nier elle-mĂȘme, un dĂ©clin et rĂ©gression de la puissance de lâesprit. L'illusion, contrairement Ă l'erreur qui est une faute objective, est une croyance erronĂ©e, motivĂ©e par le dĂ©sir et la subjectivitĂ© ; elle est indiffĂ©rente Ă l'effectivitĂ©. 1Jâaborderai ici quelques aspects de la rencontre entre les philosophes et lâillusion.. La caverne. 4 Heidegger, L'origine de l'Ćuvre d'art l'art et la vĂ©ritĂ©. qui aura lieu au Sablon du 25 au 27 septembre 2020. Car ce tourisme lĂ est condamnĂ©. et ars en latin signifient tous deux habilitĂ©, savoir-faire. Ils se voient par la suite brĂ»ler dans les flammes, et en ont la sensation. » Lâart nous Ă©loigne-t-il de la rĂ©alitĂ© Aussi loin que l'on remonte dans l'histoire de l'humanitĂ©, nous pouvons remarquer que l'art On parle de rĂ©alitĂ© concrĂšte, celle que nous avons sous les yeux, ce qui nous entoure Ă commencer par ça. Lâart peut-il imiter la nature ? peinture nâa aucune rĂ©alitĂ© ? PremiĂšre parution en 1971. Illusion d'optique. L'art relĂšve-t-il du rĂ©el ? Lespace scĂ©nique est l'espace de jeu rĂ©servĂ© aux acteurs pour la reprĂ©sentation d'une piĂšce Lâillusion théùtrale se traduit par le fait quâa un moment donnĂ©, le spect. Trouble de la mĂ©moire dans lequel le malade ressent comme dĂ©jĂ Ă©prouvĂ©e une situation en rĂ©alitĂ© nouvelle ou dans lequel il ,,prend des faits rĂȘvĂ©s, lus ou entendus comme effectivement vĂ©cus`` MĂ©d. Il y a un art dâillusion et câĂ©tait lâart des sophistes. Mais il ne saurait y avoir lâombre mĂȘme dâune esthĂ©tique de lâillusion. TABLEAUX. et la technique ont toujours Ă©tĂ© prĂ©sents. Si l'on considĂ©rait autrefois habile, le photographe en mesure de saisir le moment opportun, aujourd'hui est⊠L'illusion dĂ©signe gĂ©nĂ©ralement une fiction que l'on tient pour vraie. Pourquoi les oiseaux ont-ils continuĂ© Ă picorer la toile, au point de la dĂ©chiqueter . David Bohm Pour une transformation de la conscience, Edition du rocher. innerquest. En donnant l'illusion d'une pluie de milliers de plumes. l'art est l'illusion d'une illusion Ce succĂšs est sans conteste dĂ» au talent de Gombrich Ă transmettre dans un langage simple sa parfaite connaissance de l'histoire de l'art. Ils se voient par la suite brĂ»ler dans les flammes, et en ont la sensation. Home ActualitĂ©s l'art est l'illusion d'une illusion. LA GALERIE. Lâart est lâillusion dâune illusion. Le terme illusion tire son origine du latin illusÄo. Mais aussi a-t-on le droit de tout dire, ouâŠ. Avant dâaborder lâobjet de notre propos â lâillusion fiscale Ă proprement parler â il nâest pas inutile non plus de se reporter Ă celui, plus connu, dâillusion monĂ©taire. NĂ©anmoins, si lâon considĂšre le bonheur comme un sentiment personnel, nous pouvons nous En arpentant lâĆuvre, le point de vue est diffĂ©rent puisque le spectateur est immergĂ©. Le rĂ©el sâoppose alors Ă lâart⊠La diffĂ©rence n'est pas toujours Ă©vidente entre l'art et la Cependant, des Ă©crits qui remontent Ă lâantiquitĂ© nous montrent que dĂ©jĂ , les hommes sâintĂ©ressaient au rapport entre art et philosophie puis au rapport entre art et vĂ©ritĂ©. Annalai ⊠est-ce possible, rĂ©alisable ? oublie quâil est assis, quâil regarde jouer des acteurs. Lâart est dâabord une technique, un savoir acquis qui rĂ©sulte dâun apprentissage. Ces disciplines Ă©tablissent frĂ©quemment une typologie de ces illusions, qui ne s'expliquent pas toutes par les mĂȘmes phĂ©nomĂšnes. Platon distingue Ćuvre dâart et quĂȘte du beau. sans quoi, on tend la main pour cueillir les raisins et tout art a disparu. 10/01/2018 Liquidation Judiciaire. adresse. Ă leur suite, nombre de magiciens ont rĂ©cupĂ©rĂ© des phĂ©nomĂšnes physiques pour en prĂ©senter une version ludique, teintĂ©e de religiositĂ© ou, plus rĂ©cemment, dans un but de pure distraction. Nouvelle Ă©dition augmentĂ©e en 1987. Source GREFFE DU TRIBUNAL DE COMMERCE DE NIMES Jugement du Tribunal de Commerce de NIMES en date du 09/01/2018, prononçant l'ouverture d'une procĂ©dure de rĂ©ouverture de Liquidation Judiciaire Ă l'Ă©gard de SARLU L'ART ET L'ILLUSION SociĂ©tĂ© A ResponsabilitĂ© LimitĂ©e, au capital de 500 âŹ. Trad. Si lâart, comme mise en oeuvre Ă finalitĂ© esthĂ©tique de lâidĂ©e dâun artiste dans lâespace dâun tableau a bien une existence matĂ©rielle par cet objet quâest lâoeuvre, il semble quâil ne peut sâagit dâune simple illusion, câest-Ă -dire dâune simulation de rĂ©alitĂ© qui nâa aucune existence propre. Un jour il sera infirmier, ou peut-ĂȘtre magicien. L'art, imitation d'une imitation, se trouve donc Ă©loignĂ© du rĂ©el de trois degrĂ©s. Rue Ernest Allard, 32 - Je viens de commencer la philosophie car je rentre en terminale. Entre thriller et fantastique, Lâillusion » est un roman que son auteur souhaite palpitant, mystĂ©rieux et surprenant » Ils sont Ă la fois victime ne voyant pas le monde rĂ©el et complices refusant d'ĂȘtre dĂ©trompĂ©s de leur illusion. NĂ©anmoins, on peut se demander si une telle dĂ©marche est utile. Peut-on⊠? Heidegger, dans Lâorigine de lâoeuvre dâart, nous montre bien que seul lâart est Ă mĂȘme de nous manifester la vĂ©ritĂ© de lâĂȘtre. Platon 428 - 427 avant 347 - 346 avant est un philosophe grec, disciple » de est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ© comme l'un des premiers et des plus grands philosophes occidentaux, sinon comme l'inventeur de la philosophie. Illusion, erreur des sens qui nous fait percevoir les objets autrement qu'ils ne sont en effet, ou qui nous fait prendre l'image, les apparences de l'objet, pour la rĂ©alitĂ©. La Vie imite lâArt bien plus que lâArt nâimite la vie ». questionner sur son existence, sur la possibilitĂ© que, finalement, le bonheur ne soit quâune Durant l'⊠La boule de feu les percute de plein fouet. Mais cetteâŠ. est-ce souhaitable, lĂ©gitime sur le plan moral/politique/scientifique ? Jean-Marie Adiaffi, Les naufragĂ©s de l'intelligence, Ă©d. Home ActualitĂ©s l'art est l'illusion d'une illusion. 0. Câest en ce deuxiĂšme sens quâon dit de quelquâun quâil se fait des illusions », câest-Ă -dire quâil prend ses dĂ©sirs pour des rĂ©alitĂ©s. Il y a un art dâillusion et câĂ©tait lâart des sophistes. Le domaine de l'illusion dĂ©passe celui de la vĂ©ritĂ©. personnel, mis Ă part si lâon prend en condition une forme de bonheur collectif qui vise Ă Le bouffon devait donner mieux que le cochon l'illusion d'un cochon Thibaudet, RĂ©flex. Oscar Wilde, en prononçant cette phrase -dont la structure en chiasme rend nĂ©cessaire une petite gymnastique intellectuelle-, entendait dĂ©construire une idĂ©e reçue, ou plutĂŽt dâune impression reçue la vie est, intrinsĂšquement, belle. Illusion, erreur des sens qui nous fait percevoir les objets autrement qu'ils ne sont en effet, ou qui nous fait prendre l'image, les apparences de l'objet, pour la rĂ©alitĂ©. Lâart est une activitĂ© qui mĂšne a une production, en cela il est associĂ© fondamentalement Ă un travail. Dissertation de philosophie L'Art Au dĂ©part, l'art dĂ©signait de maniĂšre Dans l'art il ya beaucoup de directions diffĂ©rentes. rĂ©pondre Ă la satisfaction et Ă lâapproche du bonheur pour une communautĂ© entiĂšre. MaisâŠ. La perspective d'abord qui nous permet de voir des volumes sur une toile plane ; le trompe-l'Ćil qui nous fait croire Ă la prĂ©sence d'une coupole alors que le... Cet article est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s. L'illusion n'est pas nĂ©cessairement fausse [âŠ]. Les objets mĂȘme de la vĂ©ritĂ© et de l'illusion sont de nature diffĂ©rente. TSC Retrouvez-nous en septembre pour la 15Ăšme Edition du Brussels Art Square. Vocation ou fonction ? Etre victime d'une illusion, c'est croire Ă l'existence d'une chose qui n'est pas ou qui n'est pas telle qu'on la voit ou imagine. ForcĂ©ment, le recourt Ă l'illusion est nĂ©cessaire il faut donner l'illusion que ce lieu peut exister pour insister les hommes Ă Ćuvrer en ce sens quelque part, une utopie est une sorte d'illusion, car le lieu qu'elle prĂ©sente n'est pas rĂ©el pour tous. Le bonheur nâestÂil quâune illusion ? LiĂ©e aux sens, une illusion est une distorsion de la perception ou une interprĂ©tation erronĂ©e dâune donnĂ©e sensorielle. Nous montrerons donc dâabord comment lâart peut nous bercer dâillusions, puis au contraire, comment il peut ĂȘtre possible de considĂ©rer quâil nous rapproche deâŠ. Dans Peut-on tout dire ? Nabil [Bergson parle dâimitation, mais imiter c'est figurer les choses Bergson. litt., 1936, p. 148 Elle possĂšde un sens optique, moral et mĂ©taphysique â trois sens d'ailleurs conjoints dĂšs distingue en effet le monde des apparences sensibles et celui des IdĂ©es, c'est-Ă -dire le rĂ©el perceptible par l'esprit seul. 2255 . Lâimitation consiste Ă reproduire Ă l'identique ce qui existe dĂ©jĂ . ] La vĂ©ritĂ© de l'art n'est pas celle de la nature. Mais l'art est aussi l'expression de ce besoin vital d'illusion dans la vie des hommes. simple illusion. » est-on capable de tout dire, le langage peut-il tout exprimer, ou bien y a-t-il de lâindicible ? Lâart est lâillusion dâune illusion. Son Ă©tude des moyens de suggestion et du processus de projection» insĂ©parable de toute illusion artistique» est, de ce point de vue, d'une valeur particuliĂšrement convaincante. L'illusion est omniprĂ©sente. Lâillusion est ici transcendance vers lâidĂ©al. SCULPTURES. lâimage numĂ©rique en 3D, mĂȘlant ainsi lâillusion de lâinstallation et un certain vertige visuel. Ce genjutsu n'affecte pas les ninjas expĂ©rimentĂ©s, ainsi que les ninja ayant des prĂ©disposition pour le Genjutsu. Les fresques peintes sur les parois des grottes Ă l'Ă©poque prĂ©historique font le lien entre les rites magiques et la rĂ©ussite de la chasse. 21Le jeu de Balzac avec lâillusion est peut-ĂȘtre une façon dâinscrire sa propre crĂ©ation dans lâillusion lâesthĂ©tisation littĂ©raire, Ă laquelle procĂšde la seconde partie, reproduit ou prolonge la transfiguration accomplie par la statue, puis par le portrait. L'art et l'illusion chez Platon On sait avec quelle sĂ©vĂ©ritĂ© Platon a jugĂ© certaines formes d'art. Lâart est lâillusion dâune illusion. Vernissage sur invitation le 24 septembre Ă partir de 17h. plans philo Ă tĂ©lĂ©charger pour prĂ©parer examens & concours > tous nos plans, functioni,s,o,g,r,a,m{i['GoogleAnalyticsObject']=r;i[r]=i[r]function{i[r].q=i[r].q[].pusharguments},i[r].l=1*new Date;a= CEDA, 2000. Mais l'illusion que crĂ©e l'art est complexe .en effet l'Ćuvre d'art n'est qu'un messager entre la rĂ©alitĂ© matĂ©rielle de l'Ćuvre et notre jugement de la rĂ©alitĂ© l'art n'est donc pas en lui-mĂȘme une illusion, mais nous construisons des illusions Ă partir de notre perception. technique. Notre Catalogue ! Baumgarten Science de la connaissance sensible ou gnosĂ©ologie infĂ©rieure. ARTISTES. by Thibaud Genevois Franchi Oct 09, 2019 Oct 03, 2019 . HĂ©raut de lâesthĂ©tisme, mouvement artistique nĂ© en Angleterre Ă la fin du XIXĂšme, Oscar Wilde adopte la religion de la beautĂ© », prenant la suite du Parnasse et de lâidĂ©e de lâ Art pour lâArt ». NietzscheâŠ. Gidsen Sint-Jan. Rood wit, ben blij dat 'k bij Sint-Jan zit! Freud, L'Avenir d'une illusion. Les sorciers des premiers temps attribuaient aussi le lever du soleil, le retour de la lune ou encore le cycle des saisons Ă leurs pouvoirs ou Ă l'accomplissement de rituels Ă©tranges. CADRES. Lâillusion dans lâart I- Illusion dâoptique II- Trompe lâĆil III- Lâart anamorphique IV- HyperrĂ©alisme V- Lâoptical art DâaprĂšs le site une illusion est Fausse apparence matĂ©rielle ou morale qui, en nous faisant voir les choses autrement qu'elles ne ⊠Il sâagit dâun concept ou dâune image qui surgit par lâimagination, une erreur des sens, mais qui est fausse par rapport Ă la rĂ©alitĂ©. DĂ©finition d'illusion Etymologie du latin illusio, ironie, illusion, tromperie, dĂ©rivĂ© du verbe illudere, jouer sur, jouer avec, se jouer, railler. Lâillusion dâoptique ou anamorphose, nouvelle tendance du graphisme . Distinguer -capacitĂ© en est-on capable ? Biol. Mais la rĂ©alitĂ© n'est pas simplement celle que l'on perçoit, c'est aussi la rĂ©alitĂ© abstraite. On peut dire que tout au long des dialogues, du Charmide jusqu'aux Lois, un certain aspect de l'art est pris constamment et vigoureusement Ă partie. L'illusion quant Ă elle porte soit sur des objets des sens, des croyances ouencore des idĂ©ologies. Platon 428 - 427 avant 347 - 346 avant est un philosophe grec, disciple » de est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ© comme l'un des premiers et des plus grands philosophes occidentaux, sinon comme l'inventeur de la philosophie. Une vĂ©ritable utopie en somme ou plutĂŽt lâillusion dâune utopie. Lâartiste plasticien donne Ă voir une interprĂ©tation, une reprĂ©sentation mais aussi une reproduction du monde. Cependant, l'illusion n'a pas toujours vocation Ă tromper les sens dans le cas de l'eikon, l'art ne cherche pas Ă nous duper, mais Ă imiter la nature. Il y a un art de leurrer, dâensorceler, de flatter, mais câest jouer sur les mots de parler ici dâart vĂ©ritable, conçu comme une crĂ©ation poĂ©tique ou picturale. CrĂ©er, obtenir, produire l'illusion; dĂ©truire l'illusion, nuire Ă l'illusion; illusion complĂšte, parfaite; l'illusion de la rĂ©alitĂ©, du rĂ©el, du vrai. Gildo Pastor Center, Seine-saint-denis Habitat Appel D'offre, Youtube The Voice 2020 France, SantĂ© Mentale Travailwynona Gueraini Instagram, Marine Thierry Linkedin, DĂ©solĂ© Dans Une Phrase, Guitar Pro Santiano, Cerballiance Orly Numero, Qui ContactĂ© Le Notaire AprĂšs Un DĂ©cĂšs, Place Royale Saint-germain-en-laye,
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Lâart entre illusion et realite Sâil est une idee qui semble aller de soi aujourdâhui, câest bien que lâidee que lâart est un moyen dâevasion. Elle va tellement de soi, que la plupart dâentre nous ne faisons meme plus la difference entre les productions de la societe de consommation qui ont pour vocation le divertissement et les creations artistiques qui impliquent, de la part de leur createur, comme de la part de lâamateur dâart, un veritable investissement, voire une vraie voyons dans lâart une sorte de moyen de nous procurer des extases colorees, des extases musicales dont la seule fonction serait de faire oublier cette realite terne, brutale dans laquelle nous vivons. Lâamour de lâart et lâeloge de la fuite un seul et meme combat ! Cependant, câest oublier les efforts surhumains deployes par lâart pour denoncer, depasser, elever, transfigurer la realite elle-meme. Câest aussi oublier une constante, souvent retenue dans lâopinion, selon laquelle lâart veritable, câest celui qui est sense faire passer un message », etre un art engage », ce qui contredit completement lâhypothese quoi bon chercher a se battre contre lâignominie du monde, contre la betise de notre societe avec de la toile, des chansons, de la musique, des images, si le but de lâart est seulement la fuite eperdue ? La question de fond est donc de savoir quel rapport lâart entretient avec la realite, si il est dans son essence de la delaisser, si il est de son essence de chercher a la montrer sous un autre jour, ou si peut-etre, lâart cherche a agrandir notre perception du reel. Lâart nous detourne-t-il de la realite ? A. Dimensions et degres de realite Cette question est piegee si nous ne prenons pas garde de preciser le concept flou de realite ». Si nous ne le faisons pas, nous allons nous egarer sans plus avoir en vue ce dont il est question ici. 1 Partons de lâopinion commune. Le plus souvent, la realite » est un mot qui est employe dans lâattitude naturelle pour designer lâordre des faits et lâordre des choses en tant quâil est separe de moi, quâil existe en soi, quâil est independant de moi et surtout quâil sâimpose massivement a moi. Lâattitude naturelle est spontanement chosique, et comme elle pense la realite a partir du concept de chose, elle la voit dâabord comme materielle. Je dis que la table est reelle, parce que je me cogne dedans. Je me rends au bureau et je dois retourner dans ce lieu plutot gris, affronter ce chef de service raleur, lâambiance execrable du travail. Câest ma realite » de tous les jours. texte Il y a moi et les autres, moi et ma femme, ma belle-mere, mon patron, mon chef dâequipe, ma belle ? ur et ce cousin casse-pieds toujours la pour emprunter quelque chose sans jamais le rendre ! Ma realite quotidienne, câest ce monde de conflits permanent, cet ennui, cette grisaille, avec parfois quelques bons moments, une sorte de repit dans la lutte quotidienne. Ma realite, câest lâangoisse de parvenir a boucler mes fins de mois, de recevoir encore des factures imprevues, câest dâapprehender la situation de mon fils, de ma fille en etudiants, câest de mâinquieter pour leur avenir. Câest lâagression que je subis tous les jours a travers les evenements de lâactualite qui ne fait que confirmer le sentiment que je suis bien dans un monde de lutte, de separation, de rivalite, de violence, dans un monde qui est reel par la difficulte dây vivre, par lâeffroi permanent que lâon y eprouve. Cette realite est tres humaine, et cette representation de la realite est tellement conflictuelle, violente, cruelle, que le sens commun adjoint souvent au mot realite un qualificatif la dure realite du monde! Nous allons donner un nom a cette realite, nous lâappellerons realite empirique, ce qui souligne quâelle est posee au niveau de la sensation, mais surtout a travers une dâopposition brutale entre le sujet et lâobjet, entre moi est le choses contre lesquelles je bute, entre moi et les personnes contre lesquelles je bute aussi, contre tout ce qui est dans lâordre de ces evenements quâil faut affronter, et devant lesquels je dois finalement mâincliner. Il y a un implicite dans la representation de la realite dans lâattitude naturelle. Que voulez-vous mon bon monsieur, câest comme ca ! Câest la realite et on nây peut rien ». On ne fait que subir cette realite. La realite, câest oppressant par nature. Elle est terne, monotone, abrutissante, souvent absurde, mais câest comme ca, il faut sâincliner. Ce defaitisme, on le sent deja tres present chez lâeleve qui apprehende dâentrer sur le monde du travail au lycee, on est un peu protege, mais une fois quâon en sort, câest la dure loi de la realite ! La loi de la jungle, la lutte pour la vie. Alors, il faut sâarmer et etre pret a combattre ! Il est sous-entendu que la realite, telle que nous la pensons dans lâattitude naturelle, tient dans une formule, la vie est une lutte. Comme si seuls les plus fort pouvaient sâen tirer, tandis que les plus faibles devaient etre broyes. Le mot meme de realite, prononce dans lâopinion nâa pas du tout de connotation positive, câest plutot un constat accablant. Il implique aussi une conception du sens de la vie qui est dâun impayable conformisme a en croire tous ces gens qui se disent realistes », tout ce qui compte, câest de sâintegrer » a la societe, de mettre en place chacun comme une brique dans un mur like a brick in the wall, Pink Floyd ! . Les implications de cette representation de la realite sur la valeur attribuee a lâart sont tres claires. A partir du moment ou on pense la realite de cette facon, on est oblige de trouver une porte de sortie pour evacuer le malaise et la difficulte a exister dans cette realite. Il faudra donc justifier la fuite et lâart nous donnera une jolie porte de sortie, qui plus est, une porte de sortie socialement admissible. De la a voir dans lâart seulement une sorte de vengeance et de compensation contre la realite, il nây a quâun pas qui sera vite franchi. Cependant, avant dâexaminer ces consequences, il nous faut examiner le fondement de cette representation. La realite empirique nâexiste pas toute seule. Ce nâest pas une idee innee » que celle de la realite empirique. Elle est constituee de lâinterieur par la conscience. Elle est pensee, choisie, voulue, elle est aussi lâeffet dâun conditionnement social. Cela nous lâoublions trop souvent. Nous pensons que la realite va de soi. Comme si lâensemble des choses qui ont une existence objective, lâensemble de tout ce qui peut faire lâobjet dâune constatation ne faisait jamais intervenir notre propre subjectivite. Mais a y regarder de pres, chose », existence objective », constatation », tout cela nâexiste que dans la conscience que jâen prends. texte Et comment ? En entrant dans la vigilance. Je mâeveille le matin, je chasse les brumes du reve, je me dis quand câetait desagreable, ouf, ce nâetait quâun reve ! » Je reprends pieds dans ce que jâappelle la realite » en revenant a lâetat de veille. Je dis que la chaise au pied du lit est reelle », parce que je ne reve pas. Mon chien peut la faire tomber, mon petit frere peut la deplacer. A lâetat de veille, les choses nâapparaissent pas et ne disparaissent pas toutes seules. Elles sont plantees la, et je dois en tenir compte. Une chose, ce nâest pas une simple image. Cependant, ce que jâoublie, câest que la subjectivite est encore la dans lâetat de veille, justement dans la maniere dont jâapprehende le reel. La chaise est reelle pour Jacques, comme moi, car il est lui aussi dans la veille, parce quâil peut y avoir entre nous un consensus dâexperience pour la decrire. Lâobjectivite des choses, des faits, des evenements est fondee sur lâintersubjectivite. Elle suppose des observateurs humains, une experience humaine, un systeme nerveux humain. Un peuple dâabeille nâaurait pas du tout la meme definition de la realite que la notre. Lâabeille nâest pas sensible aux memes couleurs que nous. Mais le peuple dâabeilles pourrait avoir, comme pour nous, une definition de la realite a partir du consensus dâexperience des abeilles. Ce que nous appelons reel est le resultat dâun consensus present dans la conscience collective. Câest ce consensus que lâon appelle notre realite. Au Moyen-Age, en Occident, il paraissait realiste de penser que la Terre etait plate, que les moustiques pouvaient apparaitre par generation spontanee dans lâeau croupie. Dans les temps modernes, il est realiste dâadmettre que la terre est ronde, de penser quâil nây a pas de generation spontanee dâorganismes. Ce que nous appelons reel est determine par le savoir admis et les paradigmes recus. Ce que nous appelons la science est fondee sur lâapproche objective de la connaissance. De la science, nous attendons la confirmation de la realite de tel ou tel phenomene ou de son irrealite. Quand je dis que ma chaise est reelle, jâattends une confirmation objective de la part de la theorie scientifique. Bon, cela marche, on me dit quâelle est faite de molecules qui ont des proprietes objectives. Mais le savoir que la science nous donne est aussi relatif. Il depend dâun consensus passe entre les membres de la communaute des savants et ce consensus est historique. De plus, il nâest meme pas evident que ce que le sens commun tient comme reel, le scientifique le tienne aussi pour reel. Du point de vue qui est le mien a lâetat de veille, la chaise est dure, solide, resistante. Mais au niveau le plus subtil de la matiere, ce nâest que du vide en mouvement, un champ, qui ne fait quâapparaitre dur et solide du point de vue de lâetat de veille de lâobservateur. Or cette realite » dont parle la science est aussi incertaine. On ne saura jamais definitivement ce quâelle est. Bref, cette realite » des gens soi-disant realistes », elle est bien trop petite pour etre la Realite ! Pour rendre justice a la realite, je ne peux pas seulement compter sur la representation objective. Il est par contre indispensable de considerer toute la complexite de lâexperience subjective. Et si notre perception habituelle dans la vigilance etait bornee ? Tronquee ? Appauvrie ? texte Et si notre vision etriquee de la realite venait de la ? Et si la realite etait de part en part subjective ? Que se passerait-il si notre perception etait completement changee ? Que se passerait-il si la coupure drastique entre sujet/objet prenait fin ? Si notre perception etait bien plus eveillee quâelle nâest ? Notre conception de la realite ne pourrait-elle pas alors etre completement modifiee ? Et puis, juste une idee est-ce que, par hasard, changer notre perception du reel, est-ce que ce nâest pas ce quâau fond lâart recherche ? B. Lâart et lâeloge de la fuite Pour lâinstant, laissons libre cours a lâopinion commune. Lâart, dit-on, est a meme de nous procurer des moyens dâevasion. Il lâest dâautant plus que nous avons fait de la realite une prison, ce qui suppose necessairement des moyens dâevasion. . 1 Pour echapper a une realite bien trop decevante, on se tourne donc vers une representation qui releve du fantasme. Câest un peu comme si, par le biais de lâart, nous cherchions a reintroduire le monde du reve dans lâetat de veille. Dâou lâidee que lâart est la pour transporter le spectateur dans un autre monde, un monde qui nâest pas le monde reel, mais un monde irreel, tisse par le desir. Le cinema est en ce sens le prototype postmoderne de lâart comme eloge de la fuite. Dans la salle obscure, le spectateur se coupe de la realite, il laisse les soucis, les angoisses, la lutte continuelle de sa vie quotidienne pour se donner lâextase dâun reve eveille. Les images qui defilent sur lâecran, ces images qui nous emportent dans une courte hallucination, nous tirent dans un monde autre que le monde reel avec toutes ses miseres. Voir la delicieuse Julia Roberts dans Pretty woman dans sa condition de prostituee metamorphosee en femme du monde au bras dâun playboy richissime, câest grisant. Câest un conte de fees, cela fait rever, rever celui ou celle qui se retrouve seul le soir, qui a du mal a se regarder dans le miroir et dont la vie est desesperement miserable et sans amour. Câest une douce ivresse et une evasion. Un roman peut jouer le meme role, inviter lâimagination du lecteur dans un autre monde, ou tout est plus juste, plus sense, un monde ou la cruaute est abolie, ou la noblesse du c? ur est recompensee. Ce que lâon trouve rarement dans le monde reel. On en dira autant du ravissement procure par la musique, de ces extases qui font que le temps dâun concert, on se sent transporte dans un autre monde, reconcilie avec toutes choses ; avant que la trivialite reprenne le dessus, que la concierge vous injurie pour avoir laisse la poubelle sur le palier, avant que lâon constate que la baignoire a une fuite et quâil est impossible dâobtenir le plombier ! Bref, avant que la realite nous rattrape !! avec le poids de ses soucis, des ses urgences, et le tourbillon de ses luttes permanentes. Et quand la vie reelle est insupportable, on peut decider dâaller camper a demeure dans lâirreel passer sa vie au cinema, sâenfermer dans les livres, hanter les salles de concert. Il y a des auteurs qui ont mis cela en pratique pour en faire une regle de vie fondee sur lâeloge de la fuite. Kundera titre lâun de ses romans La Vie est ailleurs. Arthur Miller se donnait comme regle de vie la fuite devant la realite dans la recherche des formes du plaisir. Câest un lieu commun de la postmodernite nous avons besoin de rever et ce besoin trouve sa realisation dans lâart. Le titre du livre de G. Bachelard Lâart de rever est un manifeste de notre temps. Nous nâavons aucun mal a regarder lâart comme une evasion toute notre culture de la consommation nous y encourage en permanence, elle qui exalte les fuites exotiques, les extases psychedeliques, les evasions romantiques, les sublimes delires de la science-fiction⊠contre la laideur grise de la realite dans laquelle nous vivons dâordinaire. Nous avons besoin dâun au-dela de la vie pour nous faire oublier la vie. Mais fuir la realite, nâest-ce pas la le signe dâun profond malaise installe au c? ur de la vie ? Cette representation de lâart nâa-t-elle pas un caractere nevrotique ? Le besoin de fuir la realite dans lâart nâest-il pas le symptome dâune sorte de maladie de la vie ? Les theses de Nietzsche sont sur ce point assez radicales. Dans un monde domine par la representation objective de la science, dans un monde ou la verite devient accablante, dans un monde ou le nihilisme montre son visage hideux, nous avons, dit Nietzsche, besoin de lâart pour nous sauver de la verite ». Lâart masque la verite blessante du monde, il est le terreau dâillusions qui permettent a la vie de supporter sa propre realite. Nietzsche justifie lâart comme illusion en disant que sans illusion, la vie serait insupportable, lâillusion repondrait alors a une necessite de survie et lâart serait donc une sorte dâexutoire, permettant de conjurer les tendances du nihilisme. Notre monde postmoderne est-il a ce point malade quâil ne puisse rechercher dans lâart quâune compensation ? La these de Nietzsche trouve un prolongement remarquable dans les vues dâune autre psychologie du soupcon, celles de Freud lâartiste, comme le nevropathe cherchent lâun et lâautre dans lâart lâexpression des fantasmes inconscients. La quete eperdue du desir sexuel nâobeit quâau principe du plaisir qui gouverne les pulsions. Parce que le desir ne trouve pas de satisfaction dans la realite empirique, le sujet tend a compenser la frustration dans les marges, dans le reve. Lâartiste, comme le nevropathe, sâetait retire loin de la realite insatisfaisante dans ce monde imaginaire », mais Freud dit tres etrangement, que lâartiste, par la creation peut reprendre pied dans la realite » ? , tandis que le nevropathe est condamne a rester dans la sphere privee de ses fantasmes, pour leur donner une satisfaction imaginaire. Il ne fait aucun doute que Freud ne remet pas un seul instant en question la realite empirique. Freud prend pour argent comptant la representation de la realite de lâattitude naturelle. Câest a partir de la quâil pose son principe de realite en opposition avec le principe du plaisir. Il est clairement entendu que la realite insatisfaisante » est la seule realite et que la vie sociale nâest possible que si le nevropathe est ramene par les efforts de la civilisation » a sây adapter. texte Il nây gagnera pas le bonheur, mais au moins il sera mieux integre » au monde reel, a ses limites, a ses contraintes, ses violences, a son caractere definitivement insatisfaisant. Câest la dure experience vitale » de la realite qui oblige lâhomme a apprendre a renoncer au desir, a comprendre que la realite est indifferente a ses desirs. Il faut donc hermetiquement separer le fantasme du monde onirique, etat de reve et son caractere hallucinatoire, de la vie pratique etat de veille reglee par les principes de la morale, lâautorite des lois. Il sâensuit que la psychanalyse freudienne, a partir du principe de realite, considere la folie comme une deviance, ou meme une regression vers le mode de comportement domine par les pulsions inconsciente, pulsions qui ne connaissent quâune loi, le principe du plaisir. Lâinteret que le nevropathe porte a lâart est donc ambigu en apparence, il semble y chercher la beaute, lâelevation et la grandeur, la celebration de la vie. Mais pour Freud, la beaute nâest quâune prime de seduction ». Lâinteret esthetique est plus trivial les ? uvres dâart » sont les satisfactions imaginaires de desirs inconscients, tout comme les reves ». Ce qui sourdement nous attire dans lâart, ce qui attire le nevropathe vers lâart, câest la liberation du principe du plaisir, lâeffet de compensation imaginaire quâil permet. La realite est decevante, la vie est frustrante, mais il y a lâart pour nous en delivrer pour nous permettre de rever, de satisfaire sur le plan imaginaire les desirs inconscients. Lâartiste sâen tire mieux que le nevropathe, il peut compter sur la sympathie des autres hommes, etant capable dâeveiller et de satisfaire chez eux les memes inconscientes aspirations du desir ». Creer est pour lui une delivrance, car il peut sublimer ses pulsions, sous la forme dâune ? uvre et dâune certaine facon, il devrait alors pouvoir trouver le chemin » du retour a la realite, et etre plus adapte ». Lâart, dans sa pratique, peut ainsi avoir fonction therapeutique de reeducation » a la realite » ! 2 Et bien, câest contre cette realite » que lâart lui-meme sâest revolte ! Contre cette realite objective, cette realite auquel il ne faudrait que ce conformer sans la changer, parce quâelle est habillee en costume cravate parce quâelle allonge des chiffres et des statistiques en prenant des airs serieux et convenus, cette realite des technocrates epris dâordre social, de productivite et de systeme. A bas le realisme petit-bourgeois et sa techno-science, vivre le surrealisme ! Comment sâest affirme en effet le surrealisme ? Par une opposition a toutes les conventions sociales, logiques et morales. Pour casser cette fausse coherence de la realite », le surrealisme a trouve son inspiration dans les puissances inconscientes de la vie, lâinstinct, de desir et la revolte, parce quâil cherchait, selon la definition dâ Yvan Goll la transposition de la realite sur un plan superieur ». Le plan artistique. La realite peut-etre elevee a sa majeste fondamentale, a ses dimensions cachees, de telle sorte que la Vie se trouve elle-meme, sans plus se chercher au-dela dâelle-meme lâau-dela, tout lâau-dela est dans cette vie ». Or, lâau-dela trouve dans cette vie, câest son immanence radicale. A. Breton lâexprime tres clairement Tout ce que jâaime, tout ce que je pense et ressens, mâincline a une philosophie particuliere de lâimmanence dâapres laquelle la surrealite serait contenue dans la realite meme, et ne lui serait ni superieure ni exterieure. Et reciproquement, car le contenant serait aussi le contenu. » Et cela veut nettement dire que si lâart a une quelconque valeur, câest pour autant quâil permette a la vie et lâintelligence de se rencontrer dans une ? uvre Câest dire si je repousse de toutes mes forces les tentatives qui, dans lâordre de la peinture comme de lâecriture, pourraient voir etroitement pour consequence de soustraire la pensee de la vie, aussi bien que de placer la vie sous lâegide de la pensee ». Lâart doit pouvoir faire surgir un monde sous le detail le plus insignifiant, une profondeur inouie de la rencontre dâun papier dans le caniveau et dâune roue de bicyclette, dâun foulard qui tombe sous les pas dâun inconnu, un monde de coincidences, de rapprochements, de mysteres et de signes le surreel texte au c? ur du reel. La metapoesie en lieu et place de la perception de la soi-disant realite » pour sâeveiller a la perception et a la Realite, comme dirait Stephen Jourdain. Meme si la cause etait entendue et quâeffectivement nous nâavions plus dâautre interet pour lâart que le besoin dâaller dormir en fuyant la realite, il y aura toujours des artistes pour nous empecher de dormir, en nous renvoyant, comme une paire de gifles, les images insoutenables de cette realite dont nous ne voulons plus. Le peintre qui choisit de montrer lâabime de lâhorreur des camps de concentration, lâecrivain qui trempe sa plume dans le sang pour decrire page apres page ce quâa ete lâecrasement de la vie dans un regime totalitaire, ne cree pas pour offrir un gentil moyen dâevasion. Il y a des cris de revolte que nous avons besoin dâentendre pour nous sortir de la torpeur douillette de nos habitudes. Lâart engage en ce sens, procede exactement a lâinverse de la recherche dâune fuite, dâun exercice parfois desespere de lucidite. Picasso nâa assurement pas peint Guernica pour proposer une sorte dâevasion, mais pour faire exploser sur la toile la violence de la guerre civile en Espagne. Le cinema, que lâon devalue communement en y cherchant seulement le di-vertissement, la possibilite de se de-tourner de la realite, a aussi cette vertu. Dans Il faut sauver le soldat Ryan, Spielberg ne menage personne et nâidealise rien, il ne fait pas lâapologie de la guerre et ne propose pas une esthetisation seduisante. Il ne donne pas a rever. Cette realite pathetique de la guerre elle est la, celle du champ de bataille, des soldats morts, des membres coupes, du sang repandu, des maisons detruites, des femmes et des enfants qui pleurent, du carnage. Celle de lâabsurdite dâune mission ou on envoie une compagnie dâetre humains a lâabattoir pour sauver un homme. La scene du debut est a ras de terre, dans le champ de vision du soldat. On nâa pas le zoom panoramique pour contempler tout cela de loin. Le sang gicle de tous les cotes avec les eclats dâobus et les balles de mitrailleuse. Pour vous donner la nausee et vous vider de toute vision idealisee de la guerre, câest radical. Si lâart etait seulement fait pour nous detourner de la realite, alors il faudrait beaucoup sabrer dans la creation artistique pour parvenir a ne conserver que le superflu pour continuer a croire que lâart est une forme dâevasion ! peut-etre justement sabrer ce qui est le plus representatif, et peut-etre meme eliminer lâessentiel de lâart contemporain. Ne retenir que le superflu reviendrait alors a croire que lâart et le divertissement ne sont quâune seule et meme chose. Mais le divertissement et lâart nâont pas la meme finalite, ni la meme origine. Le propre de la societe de consommation et le caractere le plus saillant de la postmodernite, resident la promotion du divertissement. La consommation fait de lâobjet, un objet dâusage qui nâa quâune duree ephemere, qui est jete, detruit assez vite apres avoir ete produit et consomme. Il est par essence rapidement obsolete, demode. A la difference, lâ? vre dâart est creee pour sâinstaller, comme le dit Hannah Arendt, dans une immortalite potentielle, soustraite a la temporalite de la consommation, comme a la temporalite de lâaction. Parmi les choses quâon ne rencontre pas dans la nature, mais seulement dans le monde fabrique par lâhomme, on distingue entre objets dâusage et ? uvres dâart ; tous deux possedent une certaine permanence qui va de la duree ordinaire a une immortalite potentielle dans le cas de lâ? uvre dâart. En tant que tels, ils se distinguent dâune part des produits de onsommation, dont la duree au monde excede a peine le temps necessaire a les preparer, et dâautre part, des produits de lâaction, comme les evenements, les actes et les mots, tous en eux-memes si transitoires quâils survivraient a peine a lâheure ou au jour ou ils apparaissent au monde, sâils nâetaient conserves dâabord par la memoire de lâhomme, qui les tisse en recits, et puis par ses facultes de fabrication ». Lâart ne se range pas dans la categorie des objets qui alimentent le circuit de la relation entre les besoins vitaux et leur satisfaction sur le marche economique. Les oeuvres dâart sont dâemblee inscrites dans le champ de la Culture et ne sont pas redevables directement du domaine dâinteret de lâhomme vital. Des ? uvres dâart il faut dire, que, non seulement, elles ne sont pas consommees comme des biens de consommation, ni usees comme des objets dâusages mais elles sont deliberement ecartees des proces de consommation et dâutilisation, et isolees loin de la sphere des necessites de la vie humaine ». Il faut dire que nous vivons dans une societe qui a fait de la promotion du divertissement, non seulement une industrie prospere, mais qui entend aussi nous persuader quâil est une forme de culture. Culture de masse. Tout ce qui est superficiel, leger, petillant, fluo, tout ce qui joue sur la derision, lâimmediat, la mode, le jeu des images et les images du jeu, est tres postmoderne. Lâart qui cadre donc le mieux avec le monde de la consommation, câest lâart derisoire, lâart qui ne fait que jouer la provocation, qui cherche le gag, comme dans les pitreries bouffonnes de la publicite. Il est ainsi entendu, pour tous ceux qui ont ete soigneusement conditionnes par les valeurs de la societe postmoderne, que les artistes ne font que sâamuser ». Pour le telespectateur, il nây a pas de difference entre ces jolies jeunes filles a peine pubere que lâon presente sur les plateau tele dans les emissions de variete, un micro a la main pour faire danser et se pamer de plaisir les moins de douze ans et un ecrivain ou un sculpteur de renom. On le dit. Ce sont tous les artistes » ! Ils sont la pour nous divertir » ! La preuve, ils passent a la tele ! Ils defilent en images a la tele, soumis aux memes lois que toutes les images. Ils sont aplatis dans les images et leur defile incessant. La tele, il faut que cela bouge sans cesse, comme les images oniriques du reve, la tele, cela marche dâautant mieux que cela ressemble a du reve, que cela permet de fuir la realite. Pour lâhomme vital, y a-t-il une vie apres la tele ? Non. Le plaisir de la postmodernite sa culture ? câest la vie coincee devant la tele, câest-a-dire la vie qui reve la vie⊠au lieu de la vivre. C. Les fetes du sensible et les noces du reel De ce point de vue, Platon nâavait donc pas tout a fait tort de se mefier des artistes quand il condamnait dans La Republique lâartiste pour son illusionnisme. La critique porterait a plein contre lâart commercial » qui est le notre aujourdâhui, lâart voue a la pure et simple consommation de masse. Cet art la nâest-il pas souvent un leurre donne en pature au peuple, au peuple quâil faut nourrir avec du pain et des jeux ? 1 Par art Platon entend tout a la fois la creation divine, qui rassemble les manifestations variees de la Nature, et la creation humaine. Si la creation humaine est seulement un art de copier la Nature ; une copie, restera une simple imitation cherchant a reproduire les proportions et les couleurs de son modele. Mais la Nature fera toujours mieux que ce que lâart produit par simple imitation. Ou bien lâart est une maniere de creer des simulacres, comme une fausse porte peinte qui donne tellement une impression de verite, que lâon se dirigerait vers elle pour sortir. Le simulacre donne lâillusion de lâobjet quand celui-ci ne peut-etre purement et simplement copie. Mais lâintention dans lâart de creer des illusions est encore plus discutable que celle de produire des imitations, car câest lâintention de plonger le spectateur dans une representation qui nâest quâun fantasme. Ce type dâart ne vise que le plaisir de seduire, de flatter, de plaire pour seulement distraire au moyen dâillusions qui remplacent la realite. Il est donc sophistique par essence. Ce nâest plus seulement du mensonge, câest une volonte de de-tourner du reel, de dis-traire, de di-vertir dans un monde dâillusion le spectateur, lâirreel prenant alors le pas sur le reel. Il est assez evident que nous disposons aujourdâhui de moyens techniques extraordinaires de produire de lâillusion. Et câest pourquoi la critique de Platon porte a plein sur nos productions postmodernes. Mais si justement, nous refusons de manger de ce pain la, de reduire lâart a une puissance de divertissement, si nous sommes dâaccord pour reconnaitre a lâart une puissance dâeveil de notre sensibilite, alors nous verrons lâart pour ce quâil est, un element essentiel de la Culture. texte Lâart nâest certainement pas fait pour seulement procurer des illusions et une evasion hors de la realite. Puisque le mot realite » comporte une ambiguite, alors preferons lui un autre mot, la Vie. Dis autrement lâart nâest pas la pour nous detourner de la vie, mais au contraire, pour nous y ramener par le biais de sensibilite. Tel est le sens de la formule de Proust si mal comprise la vraie vie, câest la litterature ». Ce nâest pas, comme on pourrait le penser, quâil faille fuir cette vie qui est la notre pour nous refugier dans un autre monde abstrait et irreel qui serait celui des la litterature. Non, le travail de lâecrivain est precisement de transporter dans le sensible la tonalite vivante et pathetique de la vie, lors meme que cette vie tend la plupart du temps a sâoublier sous le poids ecrasant de la realite ». Cette vie est identiquement la meme en lâecrivain et en chacun de nous. Proust le formule ainsi La vraie vie, la vie enfin decouverte et eclaircie, la seule vie par consequent pleinement vecue, câest la litterature. Cette vie qui, en un sens habite chaque instant chez tous les hommes aussi bien que chez lâartiste. Mais ils ne la voient pas parce quâils ne cherchent pas a lâeclaircir ». Eclaircir, pour lâecrivain, câest ecrire et ecrire, câest manifester cette vie invisible que chacun porte en soi en sorte que dans lâ? uvre se rassemblent tout a la fois la sensibilite la plus haute et lâintelligence la plus deliee. Ce qui nous manque cruellement dans la soit-disant realite », dont on nous parle si souvent, cette realite qui nâest lâexpression dâune vie qui manque de presence, cette vie dont la definition est si etroite, quâelle ne tient comme le dit Proust, que dans ces buts pratiques que nous appelons faussement la vie ». Le travail de lâartiste, de chercher a apercevoir sous de la matiere, de sous de lâexperience, sous des mots, quelque chose de different, câest exactement le travail inverse » du mouvement qui nous detourne de nous-meme pour nous confiner dans lâordre des objets dit reels ». Detourner » prend tout son sens quand il sâagit de savoir si oui ou non lâart est tourne vers la vie. Ce quelque chose » de si mysterieux, dont Parle Proust, que cherche a voir lâartiste, Michel Henry lâappelle la Vie. Et ce voir tres sensible de la Vie est lâessence meme de ce qui est rendu dans le style dâun ecrivain. Ainsi, le style pour lâecrivain, aussi bien que la couleur pour le peintre est une question non de technique mais de vision ». Proust rejoint ici exactement ce que dit de lâecrivain son exact contemporain Bergson ainsi, ceux qui ont le talent de lâecrivain se replieront plutot sur eux-memes. Sous les milles actions naissantes qui dessinent au dehors un sentiment, derriere le mot banal et social qui exprime et recouvre un etat dâame individuel, câest le sentiment, câest lâetat dâame quâils iront chercher simple et pur». En cela lâecrivain rejoint par la musique de son style, le travail de ceux qui sont musiciens. Des musiciens, Bergson dit que Sous ses joies et ces tristesses qui peuvent a la rigueur se traduire en paroles, ils saisiront quelque chose ⊠certains rythmes de vie et de respiration qui sont plus nterieurs a lâhomme que ses sentiments interieurs, etant la loi vivante, variable avec chaque personne, de sa depression et de son exaltation, de ses regrets et de ses esperances. En degageant et en accentuant cette musique, ils lâimposeront a notre attention, ils feront que nous nous y insereront involontairement, comme les passants qui entrent dans une danse. Et par la, ils nous ameneront a ebranler aussi, tout au fond de nous, quelque chose qui attendait le moment de vibrer ». La musique est presentee par Bergson comme lâart le plus intime, car lie a lâecoulement interieur du vecu depouille de toute representation, lâecoulement de cette vie qui est toute entiere dans lâepreuve immanente de soi en chacun de nous. En deca de tout visible, en deca de toute representation est la Vie qui cohere avec soi, cette Vie dont la tonalite pathetique nous est si bien rendue par la puissance, la beaute, la douceur, la gravite, la joie vivante de la musique. Ce nâest pas par hasard et ce nâest pas pour rien que lâon parle de petite musique » reconnaissable dans le style dâun ecrivain. Il y a une musique reconnaissable entre toute, dans le style de Giono et cette musique nâest pas la musique du style dâAlbert Cohen, de Sylvie Germain, de Saint-Exupery, de Rousseau, de Rabindranath Tagore, dâHerman Hesse ou de Balzac. Il ne faut que quelques page de lecture dâun roman pour se rendre compte assez vite si oui ou non nous avons affaire a un ecrivain, car la musique du style sera la. Quand elle nây est pas, il peut y avoir des informations, un jeu de divertissement, mais ce nâest pas vraiment de lâart. Câest le genre de livre que lâon lit un jour et qui est immediatement oublie le lendemain, qui ne laisse rien parce quâil nây a pas cette vibration secrete de la Vie dans un style, cette vibration qui est au c? ur de lâart qui seule est capable de nous toucher vraiment. Mais etre touche, etre touche au fond de soi, etre bouleverse durablement, nâest-ce pas cela qui est essentiel dans notre rapport direct ou indirect a la Vie ? Dans notre rapport direct ou indirect avec lâessence meme de la realite ? Dans notre eveil ? Il y a dans les textes de Stephen Jourdain des indications remarquables dans ce sens. Dans Voyage au centre de soi, au chapitre VII, intitule lâexigence de lâecriture, il dit ceci de sa propre vocation dâecrivain Je nâexerce pas un sacerdoce, je ne remplis pas une mission. Et surtout, je ne transmets pas dâinformation. Ici sur Terre, ca va mal. Pampas et cornemuses excisees, defilent devant les ambassades. Lâoiseau piaille, les mots devoyes pissent lâinformation. Il nâest plus dâecrivain. Rien ne mâest plus etranger que la notion dâutilite. Asservir âecriture a une fonction, serait-ce celle de faire jaillir dans mon semblable lâetincelle de lâeveil, equivaudrait a mes yeux a detourner a mon profit â et lâecriture et lâeveil. On ne communique pas un secret, on lâexprime dans un chant ». Câest lâart lui-meme qui est designe ici a travers lâecriture comme pure expression dâun chant en dehors de toute utilite et de toute volonte dâadequation a la realite » convaincante des faits et des chiffres. Reciproquement, le voyage dans la lecture nâa pas non plus a etre asservi a une utilite, ni a une stricte adequation a la realite. Le voyage dans la litterature est une rencontre qui sâatteint dans la commotion interieure quâen nous lâecrivain provoque. Cette commotion que secretement tout lecteur recherche est eveil. Il y a une relation subtile entre lâart et lâeveil, entre lâeveil de la sensibilite et lâeveil tout court. Pour cela, il nâest peut-etre pas indispensable de sâinteresser a la litterature. Mais enfin, le terrain doit etre prepare, le jardin cultive, la sensibilite eduquee⊠On ne peut meconnaitre lâimportance de la culture au sens le plus profond du terme». Ce quâil dit ensuite est assez etonnant. Meme si la litterature participait a un certain degre au sommeil et a lâillusion, il reste que lâon ne peut bien sâeveiller que si on sait correctement rever ! Bien sur, la litterature, Rimbaud, Proust et tutti quanti participent aussi de lâhallucination et du sommeil ; mais câest une bonne facon de rever. Et lâon ne saurait sâeveiller si lâon reve mal ». Câest encore la meme lecon, la preparation de la sensibilite est essentielle pour quâau sein de la fete du sensible lâesprit rencontre le Reel. Ce que nous oublions toujours, câest que la donation du Reel est a chaque instant presente dans la donation vivante du present. Sâil est une mission de lâart, expliquait Bergson, câest bien de rendre cette donation plus accessible. Quand je me rends dans un musee, et que je mâarrete devant une splendide buste dâun bouddha souriant, si je suis reellement saisi par le rayonnement, la presence de la statue, je ne vais pas pour autant me mettre a rever pour mâevader de la realite, pour la bonne et simple raison que la statue dont le mystere mâenveloppe, que cette statue est la realite. Le reel est ce qui est toujours-deja la et jamais ailleurs. Le Reel est toujours-deja la de maniere intemporelle. Si la Realite est intemporelle, lâart, en tant quâexpression de la Realite est egalement intemporel. * * * La question de savoir si lâart nous detourne ou pas de la realite est une question piegee, car elle presuppose la reference a une realite » indubitable qui nâest aucunement mise en question. Il faudrait dâabord savoir ce quâest la realite avant de se demander en quoi lâart peut oui ou non nous en detourner. Ce qui est bien actuel dans cette question, câest sa resonance dans la culture postmoderne axee sur le divertissement. Aujourdâhui, lâopinion selon laquelle lâart a pour fin une evasion est a ce point recue que, meme parmi les specialistes de lâart, il est admis que lâart repond a une quete evasive de lâailleurs. Cette idee est martelee dans les media, repetee immediatement et sans reflexion par le lyceen qui doit composer sur lâesthetique et lâetudiant qui fait de lâhistoire de lâart. Câest un sous-entendu qui fait echo au monde ambiant la realite, elle nous ennuie, elle nous deprime, elle nous agresse. Alors, tous les moyens sont bons pour fuir dans un ailleurs plus agreable. Au fond entre la drogue et lâart pas de difference, le but, câest de sâeclater » dans une ailleurs. Et finalement, lâart, cela sert a cela, autant dans la creation, que du point de vue de la contemplation. Il y a heureusement des esprits assez perspicaces pour avoir compris que lâart, loin dâetre le vehicule de la fuite, pouvait etre ce pas de danse qui nous emporte et nous ramene au sein du Reel. La ou nous sommes. Au sein de la Vie, de sa Joie dâetre et de ses souffrances, de son eternel jeu avec elle-meme et son experience pathetique.
l art est l illusion d une illusion